Argentine : Javier Milei, le candidat libéral qui bouscule le pays avant les élections
En Argentine, les sondages place l'économiste et député libertarien Javier Milei en tête des intentions de vote pour les élections gouvernementale d'octobre 2023. Dans un pays où le populisme de gauche est la norme depuis plusieurs décennies, sa popularité reste remarquable, malgré ses propositions radicales.
En octobre, les Argentins se rendront aux urnes pour élire un nouveau gouvernement. Les sondages dans ce pays sont notoirement peu fiables, mais Javier Milei caracole en tête de plusieurs d'entre eux. Cet économiste et député libertarien semble le plus bénéficier du chaos économique: une inflation à 104%, niveau record depuis trente-et-un ans, le peso du marché noir en pleine dépréciation et une sécheresse sévère affectant de larges pans économiques du pays.
Le candidat, qui s'oppose au gouvernement péroniste actuel, est un personnage étonnant. Célibataire, il vit entouré de ses cinq dogues, qu'il a baptisés des noms de célèbres économistes. Il met en tombola son salaire de député sur YouTube. Mais c'est surtout sa rhétorique anti-establishment qui rencontre un écho chez les électeurs frustrés. Sur les plateaux télévisés et sur les réseaux sociaux, Javier Milei se déchaîne contre "la caste politicienne".
Contre l'accord du gouvernement avec le FMI
Il a voté contre l'accord conclu en 2022 par le gouvernement avec le FMI pour le refinancement d'un prêt de 44 milliards de dollars, jugeant les conditions du plan "incroyablement laxistes". "Ce que j'ai en tête est beaucoup plus sévère", dit-il. Il promet de s'attaquer "à la tronçonneuse" aux dépenses publiques. Et affirme qu'il se ferait "couper un bras" plutôt que d'augmenter les impôts. Il veut réduire la bureaucratie, troquer le peso contre le puissant dollar américain.
Pourtant, en Argentine les coupes budgétaires et la dollarisation ne sont pas populaires. Et ses autres propositions radicales, comme l'interdiction de l'avortement, une législation laxiste sur les armes ou la légalisation d'un marché d'organes humains, révulsent de nombreux électeurs. Mais dans un pays où le populisme de gauche est la norme depuis plusieurs décennies, sa popularité est remarquable. "Certains me traitent de fou, mais à la fin c'est le fou qui aura raison. L'Argentine redeviendra libérale."
> Repères
Né en 1970 à Buenos Aires, Javier M[...]
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