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Areva prêt à ouvrir son capital à la Chine, dit son président

Areva est prêt à accueillir des groupes chinois à son capital, ce qui permettrait d'alléger la facture de sa recapitalisation pour l'Etat français, a déclaré Philippe Varin, le président du conseil d'administration du groupe nucléaire. /Photo prise le 10 juin 2015/REUTERS/Jacky Naegelen

PARIS (Reuters) - Areva est prêt à accueillir des groupes chinois à son capital, ce qui permettrait d'alléger la facture de sa recapitalisation pour l'Etat français, a déclaré Philippe Varin, le président du conseil d'administration du groupe nucléaire.

"La Chine est incontournable pour Areva. C'est maintenant qu'il faut nouer des alliances, car elle est en croissance et a besoin de technologies", dit-il dans les colonnes du Journal du Dimanche.

Areva a annoncé cette semaine la première étape d'un plan de sauvetage sous la forme d'un protocole d'accord avec EDF qui rachèterait jusqu'à 75% de son activité réacteurs.

L'opération, avec d'autres cessions et éléments de financement, vise à couvrir ses besoins à hauteur de 3,6 milliards d'euros pour la période 2015-2017, sur un total de sept milliards nécessaires.

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Areva estime qu'il aura besoin en outre d'une augmentation de capital "significative". L'Etat français, qui en détient 87%, a fait savoir qu'il prendrait ses responsabilités.

Mais, selon Le Journal du Dimanche, le ministère de l'Economie jugerait les demandes d'Areva trop élevées et miserait sur une injection de capital limitée à deux milliards l'an prochain pour couvrir la prochaine échéance de dettes de 1,8 milliard d’euros du groupe, en septembre 2016.

Dans ce contexte, le ministère serait favorable à l'arrivée d'investisseurs chinois dans la mesure où, "plus les Chinois investiront, moins la facture sera élevée pour la France", explique une source proche de Bercy citée par le journal.

La recapitalisation pourrait alors se faire en deux temps, une opération menée par l'Etat l'an prochain, puis l'entrée des investisseurs chinois plus tard, les noms des électriciens China General Nuclear Power Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC) étant avancés.

"ALLIANCE GLOBALE"

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a déclaré vendredi que des partenariats étrangers étaient envisageables pour Areva "s'il y a une pertinence sur le plan industriel ou stratégique".

Toujours selon le JDD, CGN et CNNC, qui ont déjà un partenariat avec EDF pour l'EPR d'Hinkley Point en Grande-Bretagne, souhaitent investir dans la filiale réacteurs d'Areva, dont EDF va prendre le contrôle.

Ils ont aussi manifesté leur intérêt pour investir dans les autres branches du groupe couvrant tout le cycle de l’uranium. " On est en mesure de leur proposer une alliance globale dans les mines, l’enrichissement et le retraitement", dit une source proche d’Areva citée par le journal.

Philippe Varin, qui a déjà fait entrer le constructeur chinois Dongfeng chez PSA quand il dirigeait le constructeur automobile, estime qu'"une alliance capitalistique est une voie qui permet d’équilibrer une relation dans la durée".

" Il faut que les actionnaires apportent quelque chose, comme le renforcement de liens commerciaux, en cohérence avec notre projet industriel ", dit-il.

Mais le président d'Areva déclare encore qu'il n'est pas focalisé sur la Chine et que le japonais Mitsubishi, avec lequel le groupe a développé le réacteur Atmea, "est aussi important" comme partenaire.

Le président de Mitsubishi Heavy Industries avait indiqué le mois dernier que son groupe étudierait "sérieusement" la possibilité d'investir dans Areva si la demande lui en était faite.

(Yann Le Guernigou, édité par Danielle Rouquié)