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Aramco prépare son entrée en Bourse et son internationalisation

par Rania El Gamal

DHARHAN, Arabie saoudite (Reuters) - Le géant pétrolier public saoudien Aramco a annoncé mardi vouloir s'appuyer sur des accords de coentreprises pour se développer hors des frontières du royaume, une stratégie qui s'inscrit à la fois dans le projet de privatisation partielle du groupe et dans celui de diversification de l'économie nationale.

Le vice-prince héritier Mohammed ben Salman, qui coordonne la politique de réformes économiques saoudienne, a annoncé le mois dernier que Ryad vendrait jusqu'à 5% du capital d'Aramco, qui devrait ainsi devenir la première capitalisation boursière mondiale.

Il a parallèlement présenté un programme de réformes visant à réduire le poids du pétrole dans l'économie du royaume.

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Le directeur général de la compagnie, Amin Nasser a précisé mardi que les préparatifs de cette opération avaient atteint leur stade final et que les différentes options à l'étude envisageaient une cotation à la Bourse de Ryad, une double cotation à Ryad et sur un marché étranger ou encore une introduction sur plus de deux places boursières.

Il a précisé qu'Aramco ne discutait ni avec Exxon Mobil, ni avec BP ni avec Sinopec de l'éventualité de leur entrée à son capital à l'occasion de l'introduction en Bourse.

Il a aussi expliqué que le groupe étudiait des opportunités de développement aux Etats-Unis, en Inde, en Indonésie, au Vietnam et en Chine.

L'évolution en cours de la stratégie d'Aramco est l'un des principaux volets de la refonte annoncée de la politique économique saoudienne, dont la dépendance au seul secteur de l'énergie a révélé ses limites avec la chute des cours du pétrole depuis la mi-2014.

Au-delà de la vente d'une part du capital, le gouvernement a demandé à la compagnie de jouer un rôle important dans le développement de projets industriels censés favoriser la diversification de l'économie.

"Nous répondrons à l'appel lancé à Saudi Aramco", a assuré Amin Nasser.

La compagnie a par exemple lancé le développement d'un important complexe de construction et de réparation navale à Ras al Khaïr, sur la côte est du pays, qui devrait être opérationnel en 2021, a expliqué le directeur général.

Selon Aramco, ce complexe devrait créer 80.000 emplois et permettre au pays de réduire ses importations de 12 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros) tout en accroissant le produit intérieur brut (PIB) de 17 milliards de dollars.

Concernant la production pétrolière, Amin Nasser a déclaré que les capacités d'Aramco augmenteraient si nécessaire à l'avenir au-delà des 12 millions de barils par jour (bpj) actuels.

Il a précisé que la production était actuellement en légère hausse pour répondre à la croissance de la demande.

En 2015, Saudi Aramco a extrait 10,2 millions de bpj en moyenne.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)