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Après l'Opep, le pétrole devrait encore monter, pour l'instant

par Devika Krishna Kumar et Jessica Resnick-Ault

NEW YORK (Reuters) - L'élan des cours du pétrole, qui ont bondi de près de 10% mercredi dans la foulée de l'accord de l'Opep sur une réduction de sa production, devrait se poursuivre au moins jusqu'à la semaine prochaine, estiment des analystes et des gérants de fonds, mais après ce sera peut-être plus compliqué.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a conclu dans la journée le premier accord de réduction de sa production depuis 2008, un compromis qui aura nécessité des mois de pourparlers et au final un effort particulier de l'Arabie saoudite ainsi que des concessions à l'Iran pour tenter de faire remonter les cours.

La Russie, qui ne fait pas partie du cartel, participera elle aussi à la réduction de l'offre excédentaire mondiale, du jamais vu depuis 15 ans.

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L'effet sur le prix du baril a été spectaculaire avec un Brent qui a clôturé à 50,47 dollars, en hausse de 8,82%, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a pris 9,31% à 49,44 dollars.

Sur l'ensemble du mois de novembre, le WTI enregistre un gain de 5,5% et le Brent une progression de 4% après des baisses de respectivement 2,8% et 1,6% en octobre.

A un mois de la fin de l'année, le WTI gagne 33,5% et le Brent 35,3% sur 2016. Mais les cours actuels des deux indices de référence de l'or noir sont encore divisés par plus de deux par rapport à leurs derniers pics de juin 2014.

Et une fois l'effet de l'annonce de l'accord passé, le marché pétrolier risque de connaître une bonne dose de volatilité.

DÉPASSER DES SEUILS TECHNIQUES

D'une part, il y a le risque d'un mouvement de prises de bénéfices susceptible d'être déclenché par ceux qui s'étaient positionnés sur une vive hausse des cours dans la foulée de l'accord Opep.

D'autre part, l'éventualité de voir certains membres de l'Opep ne pas respecter les quotas qui leur ont été assignés, ce qui s'est déjà vu par le passé, pourrait également plomber les cours.

Certains ont par ailleurs noté que le nouveau plafond de 32,5 millions de barils retenu par l'Opep se fonde sur des estimations très basses pour la production de la Libye et du Nigeria, deux pays à qui il n'a pas été demandé de moins produire et dont les installations pétrolières sont régulièrement sabotées du fait de violences politiques.

D'autres s'interrogent aussi sur l'effet que peut avoir la réduction décidée, qui paraît bien modeste au vu de la saturation du marché

En outre, si les prix remontent durablement au-dessus de la barre des 50 dollars, cela incitera nombre de compagnies pétrolières à augmenter les forages, remettant ainsi sur le marché la quantité du pétrole que l'Opep est censée en enlever.

Les producteurs de gaz de schiste nord-américains, qui ont largement contribué à créer la situation d'offre excédentaire qui handicape les cours depuis plusieurs années, sont les mieux placés pour profiter d'un rebond des prix.

"Nous pensons que les cours du pétrole vont vraisemblablement évoluer entre 50 et 60 dollars le baril au cours des années à venir", a estimé Rob Thummel, gérant de portefeuille chez Tortoise Capital.

Peu d'analystes pensent que l'or noir va s'approcher des 60 dollars dans un avenir proche.

"Nous allons avoir quelques jours de fluctuations. Aucun actif ne monte en ligne droite et des acteurs de marché aiment prendre leurs bénéfices après importantes variations", a déclaré de son côté Paul Mumford (Cavendish Asset Management).

D'un point de vue technique, pour que l'on considère que le Brent soit vraiment engagé dans un dynamique haussière, il faudrait qu'il passe la barre des 53,70 dollars le baril. Le WTI devrait de son côté dépasser les 49,85 dollars, selon les analystes.

(Benoît Van Overstraeten pour le service français)