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Après l'emploi, l'économie dans le collimateur de Wall Street

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK (Reuters) - Maintenant qu'un relèvement des taux en juin semble avoir été écarté par la publication vendredi d'un rapport sur l'emploi particulièrement décevant, les investisseurs surveilleront les prochains indicateurs pour tenter de savoir si l'économie perd trop de vitesse pour justifier une hausse des cours des actions.

Ils vont chercher à voir si le mauvais chiffre de l'emploi reflète une tendance plus générale ou si c'est un cas isolé.

Une première indication importante de la position de la Réserve fédérale américaine après ce mauvais chiffre sur l'emploi devrait être apportée lundi avec le discours de sa présidente, Janet Yellen, sur les perspectives de l'économie américaine.

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Ces nouvelles inquiétudes concernant la santé de l'économie devraient contribuer à maintenir le marché sous ses niveaux record atteints en mai 2015, même si l'indice Standard & Poor's-500 vient d'aligner trois mois de hausse d'affilée et que la plupart des indices sectoriels sont en progression.

"La question plus générale qui se pose est de savoir si l'économie acquiert le dynamisme qu'il nous faut pour un marché qui s'oriente vers de nouveaux records", dit Quincy Krosby, responsable de la stratégie chez Prudential Financial.

"Personne ne suggère que l'économie opère un retournement radical à cause de ce chiffre mais il nous faut maintenant une série d'indicateurs montrant qu'il s'agit d'une exception."

Il pourrait falloir quelques semaines pour se faire une idée plus claire des perspectives économiques, les agendas économiques et de résultats étant peu chargés cette semaine.

La Fed réunit son comité de politique monétaire la semaine prochaine, une semaine qui verra également la publication des ventes de détail et des prix à la production aux Etats-Unis.

Les grandes banques de Wall Street sont unanimes pour dire que la Fed laissera ses taux inchangés ce mois-ci, au vu des chiffres de l'emploi de mai nettement inférieurs aux attentes et des incertitudes liées au référendum organisé le 23 juin en Grande-Bretagne sur le maintien du pays au sein de l'Union européenne, selon une enquête publiée vendredi.

Alors que les investisseurs et les chefs d'entreprises s'inquiétaient jusque-là de l'impact négatif des hausses de taux sur les dépenses, aujourd'hui c'est la faiblesse de l'économie qui est considérée comme le plus gros risque pour le marché.

Les résultats des composantes du S&P-500, qui ont baissé de 5% au premier trimestre par rapport à la même période de 2015, restent attendus en progression au deuxième trimestre.

"Je commence à craindre que les résultats des troisième et quatrième trimestres ne soient pas à la hauteur", dit Daniel Morgan, gérant chez Synovus Trust Company. "Comment justifier les niveaux auxquels se situe le marché, ses ratios actuels."

Le S&P se traite à 17,1 fois les résultats des 12 mois à venir, selon les données de Thomson Reuters.

Les spéculations concernant le résultat du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne pourraient également ébranler les convictions des investisseurs.

Ce vote, une semaine après la réunion de la Fed, conforte le scénario d'un statu quo sur les taux à la réunion de juin.

(Juliette Rouillon pour le service français)