Après les TER, Alstom s'attaque au fret
HORS-SERIE - Le pionnier des trains régionaux à hydrogène ne compte pas s'arrêter au transport de voyageurs. Il s'est allié à Engie pour développer une offre de locomotives à hydrogène puissantes, qui doivent remplacer le parc diesel.
Après les à hydrogène pour lesquels Alstom fait figure dans le monde de précurseur, l'entreprise française s'attaque au transport de marchandises. En avril, elle a annoncé la signature d'un partenariat avec Engie pour développer une offre opérationnelle avec de puissantes locomotives de fret propulsées par des piles à combustible. L'ambition est considérable. Il s'agit de remplacer à terme toutes les motrices diesel transportant des marchandises sur les portions non électrifiées du réseau ferroviaire français et même européen. Environ la moitié des 30.000 kilomètres de voies ferrées en France ne le sont pas. Et les électrifier n'a aucune chance de devenir un investissement rentable. La solution pour remplacer les 1.100 motrices diesel qui circulent sur ses voies passe par les trains à hydrogène.
Premiers tours de roues en 2025
Le calendrier est serré. La mise en place des infrastructures pour ravitailler les locomotives électriques à hydrogène et leurs premiers tours de roues sont prévus en 2025. Cette rapidité de déploiement est indispensable si la SNCF veut tenir son engagement de se débarrasser de toutes ses motrices diesel d'ici à 2035. En Allemagne, la Deutsche Bahn a pris le même engagement pour 2040.
Alstom s'est déjà construit une expérience avec les locomotives à hydrogène. Il commercialise des trains de passagers pour des liaisons régionales depuis quatre ans. Ainsi, des tests ont eu lieu en Autriche, aux Pays-Bas, en Pologne, en Suède et 41 rames ont été achetées par deux Länder allemands. L'Italie, le Royaume-Uni ont aussi passé des commandes fermes, ainsi que la France, comme celle de la SNCF, en avril 2021, de douze rames de TER baptisées Régiolis H2, dont la mise en service est prévue pour 2025. Des trains régionaux légers bimodes, capables de rouler sous caténaires en traction électrique et en mode hydrogène quand les voies ne sont pas électrifiées. Leur autonomie est de 600 kilomètres en mode hydrogène. Les premiers essais sont prévus fin 2023, déb[...]
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