Après sa chute électorale, LR souffre de fractures ouvertes
La division entre les élus de droite qui soutiennent le macronisme et ceux qui s’y opposent fermement se double d’un clivage entre générations.
Officiellement, Les Républicains (LR) resteront un parti autonome et souverain. Alors que la candidate du parti, Valérie Pécresse, a fait moins de 5% au premier tour de la présidentielle, LR a réaffirmé ce 26 avril son "indépendance" face à Emmanuel Macron. "Il n'y a pas de double appartenance, il n'y en aura jamais" et "on ne peut pas être Les Républicains et ", a martelé le président du parti, Christian Jacob, à l'issue d'un conseil stratégique.
Lors de cette réunion, une motion a été adoptée pour affirmer : "Notre famille politique porte sa propre voix" d'une "droite indépendante et populaire qui doit exister par elle-même".
Un bel élan… dont l’unanimité a toutefois été brisée par l’abstention, sur ce texte, de et Philippe Juvin. Rien de moins que le patron des députés LR et le maire de La Garenne-Colombes, qui s’était illustré comme chef de service des urgences de l'hôpital parisien Georges Pompidou, par sa de la politique sanitaire d’Emmanuel Macron, durant la crise Covid. "Je crois que les partis de gouvernement doivent travailler ensemble", expliquait-il pourtant ce 26 avril.
Feu d'artifice de divisions
Cette réunion du comité stratégique semble un avant-goût du feu d’artifice de nouvelles divisions que la droite prépare pour les élections législatives. Oubliée la typologie carrée, enseignée sur les bancs de Sciences-Po, entre les trois droites : légitimiste, orléaniste et bonapartiste. Pour les prochaines législatives, les électeurs devront s’y retrouver entre les candidats LR tentés par une bascule vers la droite dure ; ceux farouchement partisans de l’autonomie de leur parti ; ceux qui souhaitant voter les futures lois au coup par coup ; d’autres devenus clairement crypto-macronistes et appelés à rejoindre la probable majorité présidentielle, voire le gouvernement, etc.
Dans ces dernières catégories, une circulerait à l’Elysée de vingt à trente députés LR prêts à rallier la majorité présidentielle, sous l’amicale pression de Nicolas Sarkozy. Soit un quar[...]