Après l’IVG, la Cour suprême américaine s’en prend au climat
Dans un arrêt ce 30 juin 2022, la Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, empêche le pouvoir fédéral de limiter les émissions de gaz à effet de serre pour la production énergétique.
Le 24 juin 2022 était un coup de massue, lorsque la Cour suprême des États-Unis a ouvert la voie au fait que les États américains puissent interdire et pénaliser l’interruption volontaire de grossesse. Cette décision mortifère est due à la composition de la Cour, à majorité ultraconservatrice depuis les nominations sous le mandat de Donald Trump.
Ce sont les mêmes juges qui, ce 30 juin 2022, sont à l’origine d’une décision aux conséquences à nouveau dévastatrices. Après avoir limité la capacité des personnes enceintes à disposer de leur corps, la Cour freine tous les efforts dans la lutte contre le changement climatique. L’arrêt est pris dans le cadre de l’affaire West Virginia vs. EPA (Agence pour la protection de l’environnement). Les plaignants (l’État de Virginie-Occidentale) estimaient qu’il ne revenait pas à l’EPA de réguler les émissions de dioxyde de carbone.
Dans l’arrêt, adopté à la majorité (6 juges contre 2), la Cour suprême décrète que l’Agence pour la protection de l’environnement ne pourra plus participer à la régulation des émissions de gaz à effet de serre. L’agence ne pourra plus adopter de règles contraignantes permettant de limiter les émissions des centrales à charbon.
Pourquoi la décision de la Cour suprême américaine est grave
Ces centrales à charbon sont la deuxième plus grande source de dioxyde de carbone sur le territoire américain.