Yahoo Finance Sur les applications de rencontres, la vaccination devient un atout de séduction
Il y a quelques semaines, alors que le pays se déconfinait progressivement et que les restaurants, bars et lieux de cultures rouvraient au fur et à mesure, l'envie de nouvelles aventures était forte chez les utilisateurs d'applications de rencontres. Au mois de juin par exemple, le terme "terrasse" avait connu une reconnaissance de plus de 280% sur Tinder, l'une des plus connues de ces plate-formes.
À l'heure actuelle, alors que certains signaux repassent au rouge et que le variant Delta poursuit sa progression dans la plupart des régions françaises, les rapports de séduction ont semble-t-il évolué, et l'insouciance s'est peu à peu estompée. Désormais, plusieurs de ces applications proposent un badge de vaccination à leurs utilisateurs, une possibilité appréciée tant le sujet semble passionner au moment des flirts.
"On a fait une enquête aux Etats-Unis qui montrait que la moitié des membres de la génération Z, qui a entre 18 et 25 ans, ne voulaient rencontrer exclusivement que des gens vaccinés. Quand je dis vacciné c’est doublement vacciné", souligne à notre antenne Benjamin Puygrenier, porte-parole de Tinder France. Depuis décembre dernier, le terme "vaccin" a connu une reconnaissance de 149%.
"T'es vaccinée?"
Chez les utilisateurs, la vaccination est bien l'un des sujets en vogue, en raison de la situation sanitaire, mais aussi afin de savoir quels lieux leurs seraient permis pour un premier rendez-vous.
"Automatiquement ça permet d’offrir une plus grande liberté lorsqu’on veut 'date', de pouvoir aller au restaurant, aller au bar etc. C’est peut-être un avantage par rapport à quelqu’un qui n’est pas vacciné", estime l'un d'entre eux, toujours à notre micro.
Parfois, les rencontres se passent mal. Ça a été le cas pour Mathilde, inscrite de manière éphémère sur l'une de ces applications. Alors qu'elle "matche" avec un homme sur la plateforme, la discussion tourne très vite autour de la question de l'immunisation face au Covid-19. "Il m’a envoyé juste une question: ‘t’es vaccinée?’, ça je peux répondre oui", se rappelle-t-elle.
Mais là, son interlocuteur se laisse aller à des discours menaçants, à la limite du complotisme. "Parfait alors, Pfizer s’occupera de ton cas", "Sélection naturelle pour les golems de ton acabit", lui écrit encore son interlocuteur. Depuis cet événement, la jeune femme a quitté l'application.
