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Angela Merkel invite Paris et Rome à réformer davantage

Dans une interview publiée dimanche par Die Welt, la chancelière allemande Angela Merkel estime que la France et l'Italie doivent entreprendre davantage de réformes afin de s'assurer que leurs budgets 2015 respecteront les règles de l'Union européenne. /Photo prise le 26 novembre 2014/REUTERS/Stefanie Loos

BERLIN/PARIS (Reuters) - Angela Merkel estime dans une interview publiée dimanche par Die Welt que la France et l'Italie doivent entreprendre davantage de réformes afin de s'assurer que leurs budgets 2015 respecteront les règles de l'Union européenne.

Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a répondu qu'il s'agissait de propos d'avant congrès (celui de la CDU, parti de la chancelière allemande) et que la France ne faisait pas des réformes pour plaire à "tel ou tel dirigeant européen".

A Rome, le secrétaire d'Etat italien aux Affaires européennes, Sandro Gozi, a invité pour sa part Angela Merkel à s'occuper des affaires allemandes.

Pour la chancelière, la décision européenne de donner plus de temps à Paris et Rome pour finaliser leurs programmes de réformes se justifie. Mais elle ajoute dans Die Welt : "La Commission a dit clairement que ce qui a été mis jusqu'à présent sur la table n'est pas suffisant. Je suis d'accord avec cela."

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La Commission européenne a reporté à mars son avis sur la conformité des budgets des deux pays aux règles de l'UE, tout en évoquant pour la France un risque d'infraction.

La France a justifié le fait qu'elle ne tiendrait pas son engagement de ramener son déficit public à 3% du PIB en 2015 par la faiblesse de la croissance et de l'inflation, un objectif désormais repoussé à 2017.

Selon le gouvernement, le déficit public français s'établira à 4,1% de la richesse nationale l'an prochain.

L'exécutif européen a averti la France qu'il n'hésiterait pas à la sanctionner si elle ne mettait pas rapidement en oeuvre des réformes structurelles pour améliorer ses perspectives de croissance et ses finances publiques.

PARIS ET ROME PRIENT MERKEL DE S'OCCUPER DE SES AFFAIRES

Interrogé dimanche soir par France 5, le ministre français des Finances a renvoyé Angela Merkel aux problèmes de son propre pays, notamment en matière de démographie.

Les déclarations de la chancelière à Die Welt prennent leur sens "quand on sait qu'elle est à la veille du grand congrès de son propre parti", a dit Michel Sapin.

"Les réformes, on les fait en France non pas pour faire plaisir à tel ou tel dirigeant européen mais parce que c'est nécessaire à la France. Point", a-t-il poursuivi.

"Moi aussi, il m'arrive de dire des choses sur l'Allemagne", a-t-il ajouté. "Ça serait bien (...) par exemple, qu'ils investissent sur leurs autoroutes, qui sont en très mauvais état. Quand je le dis, ça l'agace parfois, me dit-on."

Michel Sapin a assuré que la France était en bien meilleure situation en matière de natalité que l'Allemagne, où "il n'y a pas de crèche" et où les femmes "travaillent extrêmement peu".

"Chez eux il y a des habitants en moins tous les ans", a-t-il insisté. "Chacun a ses problèmes, chacun a ses réformes nécessaires. Nous, nous les faisons", a conclu Michel Sapin.

Sandro Gozi a pour sa part déclaré dans un communiqué que le gouvernement italien ne s'était "jamais permis de noter un pays membre de l'Union européenne".

"Nous appelons l'Allemagne au même respect", a dit le secrétaire d'Etat italien aux Affaires européennes.

"La chancelière Merkel devrait peut-être se concentrer sur la demande intérieure en Allemagne, sur l'insuffisance de ses investissements ou sur les déséquilibres de sa balance des paiements. Ce serait une contribution importante que l'Europe attend de Berlin de longue date mais qui ne s'est toujours pas produite", a-t-il ajouté.

(Noah Barkin avec Steve Scherer à Rome et Emmanuel Jarry à Paris, édité par Elizabeth Pineau)