Un an de la Nupes : ces trois problèmes urgents à régler pour sauver l’alliance
Un an après sa création, l'alliance de la gauche marque le pas. Affaiblie par le rejet de Jean-Luc Mélenchon, minée par ses divergences idéologiques, la Nupes doit de toute urgence engager un travail de fond si elle veut conserver une chance de l'emporter en 2027.
C’était il y a un an. Les traits tirés après plusieurs nuits de tractations, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure annonçait que le PS rejoignait l’union de la gauche formée autour de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, donnant naissance à la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).
Pour la première fois depuis la "gauche plurielle" de Lionel Jospin (1997-2002), écologistes, socialistes, communistes et insoumis faisaient bannière commune, derrière un Jean-Luc Mélenchon au faîte de sa puissance après avoir recueilli 22% des voix au premier tour de l’élection présidentielle. Un an plus tard, les espoirs levés par cette alliance de gauche "new-look" se sont quelque peu dissipés. Et le bilan de la "Nupes" est mitigé.
Si elle a permis aux forces de gauche d’obtenir 153 sièges de députés à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon n’a pas été "élu Premier ministre" comme il en rêvait, et la gauche peine à s’emparer du mouvement social né de la contestation de la réforme des retraites. Plus inquiétant encore, les différentes composantes de la Nupes semblent divisées sur la marche à suivre pour dessiner l’acte II de l’union. Élections européennes, crédibilité économique, dépassement du mélenchonisme… Voici les trois chantiers à résoudre en urgence pour donner une seconde vie à la Nupes.
Survivre aux européennes
Le dossier qui a atterri sur le bureau du coordinateur national de la France insoumise Manuel Bompard, empoisonne depuis des mois les relations entre les différentes formations de la Nupes. Comment passer le cap des élections européennes ? Depuis des années le scrutin communautaire fait figure de rente électorale pour les écologistes, qui surperforment dans cette élection trustée par les CSP+.
Après la percée de Daniel Cohn-Bendit en 2009 (16,28%), EELV a écrasé la concurrence à gauche en 2019 (13,48%), devançant LFI (6,31%) et le PS (6,19%). Dans ces conditions, les écologistes se montrent peu enclins à partager une liste a[...]
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