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Allergan et Pfizer confirment discuter fusion

par Bill Berkrot et Ransdell Pierson

NEW YORK/LONDRES (Reuters) - Allergan et Pfizer ont déclaré jeudi qu'ils avaient ouvert des discussions amicales en vue d'une fusion éventuelle, qui, si elle se concrétisait, créerait le plus important groupe pharmaceutique mondial.

Le laboratoire basé en Irlande, qui a fusionné en mars avec Actavis, et le numéro un de la pharmacie aux Etats-Unis ont souligné qu'aucun accord n'avait encore été conclu et n'ont rien voulu dire des conditions qui pourraient y aboutir.

Vers 17h45 GMT, l'action Allergan gagnait 7,33% à 308,26 dollars à Wall Street, tandis que Pfizer cédait 1,75% à 34,82 dollars.

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Etant donné que les deux entreprises ont qualifié les discussions "d'amicales", Pfizer devrait avoir la tâche plus facile que lorsqu'il a, en vain, tenté de racheter son concurrent anglo-suédois AstraZeneca l'an dernier.

"Il s'agit de toute évidence pour Pfizer d'une cible beaucoup plus facile qu'AstraZeneca. Les deux groupes sont assez complémentaires (...) donc pour Pfizer, le principal obstacle, ce sera le prix", a déclaré Christopher Eggmann, directeur des investissements chez GAM.

La volonté de Pfizer de mettre la main sur AstraZeneca était principalement motivée par une volonté d'optimisation fiscale par le biais d'un transfert du siège du groupe des Etats-Unis au Royaume-Uni.

Un rachat du fabricant du Botox pourrait présenter le même type d'avantages, puisque son siège mondial est à Dublin et son siège administratif aux Etats-Unis.

Mais cette opération pourrait se heurter à la modification de la règlementation fiscale effectuée par les autorités américaines pour lutter contre cette pratique d'"inversion fiscale", qui a déjà provoqué l'abandon par le laboratoire américain AbbVie de son OPA sur l'irlandais Shire.

Le taux d'imposition réel de Pfizer est de 25% tandis que celui d'Allergan est de 15%.

Une source proche du dossier a dit à Reuters qu'une inversion fiscale était abordée dans les discussions en cours, qui ont à ce stade été menées par les directeurs généraux et autres hauts responsables du groupe.

"ACTIF PARTICULIÈREMENT ATTRAYANT"

S'exprimant lors d'une manifestation parrainée par le Wall Street Journal, le directeur général de Pfizer Ian Read avait dit un peu auparavant ce jeudi qu'il examinait diverses stratégies de croissance, dont une alliance "pour autant qu'elle donne de la valeur aux actionnaires".

Allergan, qui a annoncé en juillet la vente de ses génériques à Teva Pharmaceutical Industries pour 40,5 milliards de dollars (37 milliards d'euros), a dit par ailleurs qu'il restait fermement décidé à boucler cette transaction au premier trimestre 2016.

Le rapprochement éventuel des deux laboratoires, rapporté initialement par le Wall Street Journal et le Financial Times, aboutirait à la création d'une entité représentant une capitalisation boursière d'environ 330 milliards de dollars (301 milliards d'euros), ravissant la première place à Johnson & Johnson et ses 278 milliards de dollars.

Une reprise d'Allergan permettrait à Pfizer de lutter contre l'érosion de ses ventes et de se renforcer dans la dermatologie, les génériques et l'ophtalmologie, "un actif particulièrement attrayant", selon l'analyste Michael Waterhouse de Morningstar.

Pfizer, qui a racheté Warner Lambert, Pharmacia et Wyeth au cours des 15 dernières années, passe aussi pour un acquéreur potentiel de GlaxoSmithKline et de Shire.

Ses opérations se traduisent toujours par de massives compressions d'effectifs, autrement qualifiées de synergies par réalisation d'économies.

Pour Tim Anderson, analyste chez Bernstein, Allergan constitue une cible appropriée pour Pfizer, d'autant plus que la récente correction du marché l'a rendu attrayante en termes de valorisation.

Le secteur pharmaceutique est actuellement en pleine consolidation, les principaux acteurs du marché tentant de ce recentrer sur un nombre restreint d'activités qu'ils dominent tandis que les génériqueurs souhaitent se rapprocher de la taille critique et mettre la main sur des produits présentant des marges supérieures.

(Avec Natalie Grover, Christian Plumb, Ben Hirschler et Deena Beasley; Myriam Rivet et Wilfrid Exbrayat pour le service français)