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Alexis Corbière répond à l'avalanche de critiques pour ces propos sur les caricatures à l'école

POLITIQUE - Une minute et huit secondes. C’est le temps que dure cette séquence qui enflamme le monde politique ce samedi 16 octobre, jour des commémorations liées à l’assassinat de Samuel Paty. Il s’agit d’un extrait de l’émission Ça vous regarde de LCP, sur laquelle intervenait le député de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière. Aux côtés de l’élu insoumis, se tenaient Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur général de l’Éducation nationale, et Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie et membre du Conseil des sages sur la laïcité.

Dans cette courte séquence correspondant aux toutes dernières secondes de l’émission (dont l’intégralité est à regarder ici), le parlementaire alerte sur la nécessité d’utiliser des outils adaptés en classe. “J’ai 53 ans. À mon époque, Charlie Hebdo était un journal réservé aux adultes. Est-ce qu’il y a des dessins là-dedans qui ne sont pas faits pour des adolescents? Ce n’est pas pour autant que j’empêche la critique des religions. Un outil pédagogique doit être adapté à un enfant. Vous ne parlez pas de certaines choses à un enfant de 10 ans, comme un collégien ou comme un lycéen”, déclare l’élu LFI, enseignant de profession.

“Le métier d’enseignant, ce n’est pas de choquer en permanence les élèves, mais de le faire progresser”, insiste Alexis Corbière, pour qui ‘l’école doit rester un lieu de transmission”. Des propos qui, comme le montre l’extrait ci-dessous, n’ont soulevé aucune réaction en plateau.

Isolé par LCP, ce passage sorti du contexte général de l’échange a déclenché une avalanche de réactions indignées à l’aune de l’anniversaire de la mort de Samuel Paty. En creux, Alexis Corbière se retrouve accusé de légitimer le passage à l’acte ayant conduit à la décapitation du professeur.

“Honteux”

“Laisser penser que Samuel Paty est responsable de son propre assassinat est juste honteux! Ce qui n’est ‘pas fait pour les adolescents’ c’est l’endoctrinement fanatique ! Les enseignants doivent être soutenus dans leur mission. Ils sont la première ligne républicaine”, s’est indigné le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. “Il s’agit de l’assassinat d’un professeur. La démagogie électorale n’explique ni n’excuse pas tout. Ces propos sont irresponsables. Ils portent en eux la répétition du drame. Ils suscitent pourtant peu de réactions de la part d’un monde qui flétrit volontiers à l’unisson”, renchérit le politologue (ex-candidat UMP aux régionales de 2015) Dominique Reynié.

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“Cette suspicion est aussi scandaleuse que mal venue en ce jour d’hommage à Samuel Paty. Certains responsables de la France insoumise sont à la dérive sur ce qui devrait nous rassembler”, ajoute de son côté le maire socialiste de Montpellier (particulièrement engagé sur le thème de la laïcité) Michaël Delafosse. Sur Twitter, la séquence isolée par LCP devient virale, et accumule les retweets et réactions indignées.

Contacté par Le HuffPost, l’élu insoumis exprime sa consternation. “Je ne parlais pas de Samuel Paty”, explique Alexis Corbière, qui dénonce “une polémique manœuvrière indigne” montée en épingle par ses détracteurs. “Tout support pédagogique doit être adapté aux élèves, en fonction de leur âge. La liberté de conscience, et donc celle de critiquer les religions, doit être enseignée à l’école, avec finesse. Les enseignants ne sont pas toujours bien accompagnés”, poursuit le député, qui estime que “Samuel Paty a été irréprochable” dans son approche pédagogique. Pour preuve, “l’élève qui a lancé la polémique n’avait pas participé à son cours”.

Il n’empêche, cette sortie ravive les procès en “islamo-gauchisme” régulièrement faits à une partie de la gauche. Un terme qui a rapidement refait surface après cette séquence, utilisé notamment par le Syndicat des Commissaires de la Police Nationale. “Dis papa, c’est quoi l’islamogauchisme? Ben, écoute Alexis Corbière qui essaye de justifier l’injustifiable, alors qu’un professeur, Samuel Paty, a été décapité par un islamiste. Lui et ses amis préfèrent traiter les policiers de barbares d’ailleurs, plutôt que les islamistes”, accuse cette organisation syndicale.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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