Airbus : pourquoi l’entrée en service de l’A321XLR est-elle retardée ?

Tous les feux semblent au vert pour Airbus. Malgré la guerre en Ukraine, l’avionneur français a triplé son bénéfice au premier trimestre 2022, avec 1,22 milliard d’euros annoncé. Seul point noir au tableau : le report de la mise en service du nouvel A321XLR, lancé au salon du Bourget en 2019. En cause : l’emplacement du réservoir additionnel de 12.900 litres situé au centre, au niveau de la soute. Selon une note de l’Agence européenne de la sécurité aérienne parue en janvier 2021, l’ajout de ce dispositif à cet endroit précis de l’appareil monocouloir augmente les risques en cas d’incendie. L’AESA recommande donc l’installation de panneaux isolants entre le réservoir en question et le plancher de la cabine. Reste qu’Airbus n’est pas en mesure de répondre à cette solution, faute de place dans l’appareil.

Airbus se voit donc dans l’obligation de modifier son avion, en augmentant sa masse totale ou en réduisant le volume du réservoir. Un précédent existe avec l’A321LR (Long Range) qui a obtenu sa certification en 2018. En effet, il dispose lui aussi d’un réservoir additionnel au niveau de la soute mais ce dernier est deux fois plus petit.

Une chose est sûre, qu’importe le choix de l’avionneur français, le risque est le même : revoir à la baisse le rayon d’action de l’A321XLR, son principal argument de vente. Il est aujourd’hui encore annoncé à 8.700 kilomètres (soit des vols de plus de 10 heures) contre 7.400 kilomètres de rayon d’action pour les modèles A321LR déjà existants. Un (...)

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