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Airbus inaugure son premier site d'assemblage aux Etats-Unis

MOBILE, Alabama (Reuters) - Airbus inaugure lundi sa première usine d'assemblage aux Etats-Unis, sur les terres de son grand rival Boeing.

Le site de Mobile, dans l'Alabama, qui représente un investissement de 600 millions de dollars (530 millions d'euros), est prévu pour employer, à pleine capacité, un millier d'ouvriers d'ici 2018.

L'usine américaine assemblera d'ici la fin 2017 quatre avions A320 par mois et l'avionneur européen espère y produire à partir de 2017 une nouvelle version de l'A320.

Cité dimanche par le Welt am Sonntag, le PDG d'Airbus Fabrice Brégier déclare que ce site de Mobile sera plus compétitif que les sites de production actuels en France et en Allemagne.

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Selon Fabrice Brégier, les nouvelles techniques de production et des coûts plus bas pour la main-d'oeuvre non syndiquée rendent les Etats-Unis plus attrayants.

"Les avions qui y seront assemblés sont destinés à être vendus en Amérique du Nord, le marché est vaste", ajoute Fabrice Brégier, sans exclure par la suite d'exporter une partie de la production.

Avec cette implantation locale, l'avionneur européen vise 50% du marché de l'aviation civile aux Etats-Unis, contre 40% actuellement.

Airbus a déjà recruté environ 260 employés à Mobile, pour lesquels il a organisé une fête de bienvenue samedi.

Une vingtaine de représentants du syndicat IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) étaient présents pour distribuer des tracts.

"Nous ne voulons pas leur sauter à la gorge", a déclaré un membre du syndicat, qui représente quelque 35.000 employés de Boeing. "Airbus dit que quoi que fassent ses employés, il respectera leur choix. J'espère que ça continuera comme ça."

L'Alabama est un Etat où s'applique le principe "right-to-work", ce qui signifie que les employés ne sont pas obligés d'adhérer à un syndicat. Les salariés syndiqués représentent environ 10% de la population active de l'Etat, contre 2,2% en Caroline du Sud et 16,8% dans le Washington, deux Etats où Boeing possède des sites d'assemblage. Il n'y a pas de représentation syndicale dans l'usine Boeing de Caroline du Sud.

Quelques employés de l'usine de Mobile ont exprimé leur mécontentement en apprenant qu'ils gagnaient moins que leurs homologues européens.

"Je gagne 17,85 dollars de l'heure", a déclaré l'un d'eux, assurant avoir davantage d'expérience qu'un collègue allemand gagnant 21 ou 22 dollars de l'heure. "Si on gagnait entre 20 et 25 dollars, personne ne se plaindrait", a-t-il ajouté.

L'avionneur déclare que le salaire offert à ses employés américains est comparable à ceux d'autres industries dans la région.

Airbus a déjà un site d'assemblage à l'étranger, en Chine, à Tianjin.

Selon le magazine spécialisé Aviation Week, Boeing prévoit également de transférer en Chine la finition de certains 737 et devrait annoncer cette nouvelle politique courant septembre à l'occasion de la première visite d'Etat du président Xi Jinping aux Etats-Unis.

(Alwyn Scott avec Edward Taylor à Francfort; Véronique Tison et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)