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Agression d'un photojournaliste à Reims : un homme de 21 ans mis en examen

Christian Lantenois, un photoreporter de L'Union-L'Ardennais, a été violemment agressé samedi dans le quartier de la Croix-Rouge à Reims lors d'un reportage. Son pronostic vital reste engagé.

L'agression de Christian Lantenois a été aussi "violente que soudaine". Le procureur de la République de Reims a précisé ce mercredi les circonstances dans lesquelles le photoreporter du quotidien L'Union-L'Ardennais a été grièvement blessé samedi dernier dans le quartier de la Croix-Rouge.

Ce jour-là, une collègue de Christian Lantenois apprend l'existence d'un rassemblement de jeunes en vue de préparer un affrontement avec un autre groupe. Ce que l'enquête a depuis confirmé. Le photoreporter propose de l'accompagner et les deux journalistes se rendent dans ce quartier avec deux véhicules distincts. Christian Lantenois avec une voiture ciglée, sa collègue avec une voiture banalisée. Arrivés sur place, ils se garent sur le parking de la médiathèque avant de se séparer.

Une agression de 57 secondes

À leur arrivée, les journalistes repèrent un "groupe d'individus cagoulés" opérant des " mouvements laissant penser à un rassemblement belliqueux". Selon le procureur de la République, Christian Lantenois, repérant ce groupe tout en se tenant à distance, décide de réaliser quelques clichés.

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"Il a été rapidement repéré par une partie de ce groupe, a expliqué Matthieu Bourrette. Un premier individu fonçait alors sur lui. Christian Lantenois n'a pas eu le temps de rejoindre son véhicule", alors qu'il se trouvait à un mètre de ce dernier.

En quelques secondes, un déchaînement de violences va se produire. À 15h08, le premier individu arrive au contact de la victime, 10 secondes plus tard, il est rejoint par 13 autres jeunes. Puis, le premier individu porte alors "plusieurs coups à la tête de Christian Lantenois dont au moins un alors qu'il était au sol". Des coups portés "avec les poings et un objet long et cylindrique", qui va s'avérer être l'appareil photo du journaliste. Un autre individu a également été vu en train de donner des coups de bâtons à proximité de la victime.

Moins de 57 secondes plus tard, l'ensemble du groupe prend la fuite, emportant avec eux l'appareil photo du journaliste et laissant Christian Lantenois gisant au sol. Les coups portés avec violence n'auront duré que quelques secondes. Quatre jours après cette agression, le pronostic vital de Christian Lantenois est toujours engagé. Placé dans le coma artificiel depuis samedi, il souffre d'un traumatisme crânien "très sévère", d'un hématome sous-dural et d'une hémorragie cérébrale.

Un homme mis en examen

Des "moyens considérables ont été mis en oeuvre pour identifier et appréhender le ou les auteurs", a indiqué le procureur. Grâce à la vidéosurveillance, mais aussi à la connaissance du terrain par les policiers, un homme de 21 ans a été interpellé, suspecté d'être l'auteur des coups portés à Christian Lantenois. Placé en garde à vue, aucune audition n'a pu être réalisée alors qu'il a gardé le silence. "Passablement énervé" selon les mots du procureur, il a également refusé de quitter sa cellule.

Présenté depuis 14 heures ce mercredi à un juge d'instruction, Anes Said Khebbeb, au casier judiciaire portant déjà huit condamnations entre 2018 et 2019, a été mis en examen du chef de "tentative de meurtre aggravée". Le parquet a requis son placement en détention provisoire pour éviter tout risque de fuite de cet individu de nationalité algérienne et disposant d'un titre de séjour en Espagne. Après avoir vécu à Paris, il résidait à Reims avec sa famille depuis trois ans.

Visé parce que journaliste

Une information judiciaire a été ouverte ce mercredi et confiée à un juge d'instruction pour tenter d'obtenir les explications du suspect. L'information judiciaire a été ouverte des chefs de tentative de meurtre aggravée, de participation à un groupement en vue de commettre des violences, et non-assistance à personne en péril. Identifié, l'auteur des coups de bâton est encore recherché.

L'enquête a permis d'établir avec certitude que Christian Lantenois a été visé parce que journaliste. "Ils voulaient s'en prendre à lui mais aussi récupérer la mémoire de l'appareil photo", a expliqué Matthieu Bourette, indiquant que la présence de ce photoreporter avait "dérangé" les préparatifs de ce groupe d'une trentaine d'individus qui s'apprêtait à s'affronter avec une autre bande du quartier ou d'un autre quartier de Reims. La carte mémoire n'a d'ailleurs pas été retrouvée dans l'appareil photo du journaliste, découvert à une centaine de mètres des lieux de l'agression.

Article original publié sur BFMTV.com

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