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Armées, quai d'Orsay: la France contre-attaque face aux fake news de Wagner en Afrique

AFP

La nouvelle bataille d'Afrique (4/10). Après le Mali, le Burkina Faso... L'influence de la Russie se développe en Afrique subsaharienne, avec un angle d'attaque: les fake news. Pour parer ces attaques informationnelles, qui ont souvent pour origine les mercenaires du groupe Wagner, les armées et le Quai d'Orsay contre-attaquent. Mais la partie n'est pas gagnée pour la France.

Le film d'animation a commencé à circuler sur les réseaux sociaux en Afrique à la mi-janvier. Son scénario? Pas d'une grande finesse: un vaillant militaire malien se défend à l'arme automatique face à une invasion de squelettes aux casques flanqués du drapeau bleu-blanc-rouge, symbolisant l'armée française. "Ils sont trop nombreux, on manque de munitions!" s'alarme le soldat. Appel entendu: un musculeux milicien russe, aux couleurs de la société militaire privée Wagner, débarque en parachute avec l'armement nécessaire. Les morts-vivants français seront réduits en miettes, au Mali et en Côte d'Ivoire, de même que l'infâme serpent tricolore qui menace le Burkina Faso.

S'il ne sera probablement pas primé à Cannes, le brûlot a au moins un mérite: il incarne l'offensive informationnelle russe lancée contre la France en Afrique par le groupe Wagner. "Il est impossible d'être certain à 100% de l'origine de cette vidéo, mais elle a été diffusée par les relais habituels de Wagner sur les réseaux sociaux, ce qui est une signature assez claire", indique Sophie (le nom est masqué du fait des menaces du groupe russe), membre du collectif indépendant d'enquêteurs All Eyes on Wagner, qui décortique depuis un an les crimes et actions du groupe dirigé par Evgueni Prigojine.

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"On subit trop"

Depuis 2018, Paris est devenu la cible privilégiée du camp russe, en Centrafrique d'abord, au Mali ensuite, et désormais au Burkina Faso. "Wagner a fait de la France son ennemi numéro un en Afrique, avec un agenda d'agression", assurait même le ministre des Armées Sébastien Lecornu, le 3 janvier, sur LCI.

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