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Affaire Valérie Bacot, accusée d'avoir tué son mari violent: "Personne ne lui a tendu la main"

Valérie Bacot  - Clémence de Blasi
Valérie Bacot - Clémence de Blasi

Ils ne veulent pas qu'elle retourne en prison. Les membres du comité de soutien de Valérie Bacot, accusée d'avoir tué Daniel Polette - son mari violent de vingt-cinq ans son aîné - se mobilisent notamment par le biais d'une pétition. Leur objectif: que cette femme, violée adolescente par son beau-père, qui l'aurait maintenue sous son emprise et avec lequel elle s'est ensuite mariée, reste libre.

"Elle a été en prison toute sa vie, ça suffit", témoigne pour BFMTV.com Florian Maïly, le porte-parole de son comité de soutien.

Car selon lui, la situation aurait pu être tout autre. Il dénonce de nombreux dysfonctionnements et défaillances, aussi bien du côté des services sociaux que pénitentiaires.

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"Quand son beau-père a été condamné pour les viols qu'elle a subis quand elle avait 12 ans, sa mère l'emmenait le voir au parloir. La violence s'est ainsi poursuivie. Et quand il est sorti de prison, il est retourné à leur domicile et les viols ont repris. Personne ne s'est posé de questions. Quand elle est tombée enceinte de lui à 17 ans, on ne lui a pas demandé ce qu'il se passait à la maison. À aucun moment un adulte ne lui a tendu la main. Personne ne lui a dit que ce qu'il se passait n'était pas normal."

Encore mineure, la jeune femme - enceinte de son violeur - était mise à la rue par sa mère. Seule et sans ressources, elle n'aurait eu d'autre choix que de suivre Daniel Polette. Elle aura trois autres enfants avec lui.

"Elle n'a plus peur"

Aujourd'hui, Valérie Bacot a 40 ans, travaille, respecte les obligations de son contrôle judiciaire et "découvre la vie qu'elle n'a jamais eue", poursuit Florian Maïly. Après sa sortie de prison - elle a passé un an en détention provisoire - elle a été accueillie dans un couvent de Saône-et-Loire, le département qu'elle habitait auparavant.

"Elle n'a plus peur de sortir de chez elle puis d'être violentée en rentrant. Elle n'appréhende plus les week-ends durant lesquels elle était forcée de se prostituer (un véhicule avait été aménagé pour cette activité et son mari lui donnait des instructions par le biais d'une oreillette, NDLR). Elle profite de la vie comme elle n'a jamais pu le faire."

Valérie Bacot est défendue par les mêmes avocates que Jacqueline Sauvage, cette femme condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari violent puis grâciée par François Hollande. "L'histoire n'a rien à voir, mais l'issue est la même", ajoute le porte-parole de son comité de soutien. Son procès doit se tenir au mois de juin prochain. Elle risque la prison à perpétuité.

Article original publié sur BFMTV.com