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Licenciement d’Adama Cissé : "la décision peut paraître disproportionnée"

Adama Cissé (BFM Paris)

Adama Cissé, un agent de la propreté de Paris, a été licencié par son entreprise après qu'une photo de lui assoupi pendant sa pause a circulé sur les réseaux sociaux. Un an et demi après les faits, il demande réparation.

C’est un licenciement qui fait beaucoup parler. Une photo postée sur Twitter en septembre 2018 a eu de lourdes conséquences pour Adama Cissé, un agent de la propreté parisienne. On y voit le salarié allongé sur le rebord d’une vitrine parisienne et pieds nus pendant sa pause.

Convoqué par son employeur Derichebourg, l’homme qui était en CDI depuis huit ans a finalement été licencié à cause de cette sieste improvisée. Un an et demi après les faits, Adama Cissé réclamait justice mardi au conseil des prud’hommes de Créteil.

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Le désormais ex-agent de propreté de 37 ans, aujourd’hui au chômage, s’est dit choqué par la diffusion du cliché à son insu. “La personne qui a pris la photo n’a pas cherché à comprendre ce qui se passait, elle ne s’est pas préoccupée de ma santé, ça ne se fait pas”, a-t-il expliqué mardi sur BFM.

“Quand on regarde le dossier, la décision peut paraître disproportionnée. Un employeur a le droit de rompre un CDI mais uniquement pour faute grave. Parmi toute la chaîne de sanctions possibles (blâme, avertissement…), c’est la plus importante qui a été choisie puisqu’elle est privative de toute indemnité”, nous explique Me Thevenin, avocate spécialisée en droit du travail au barreau de Paris.

“Une photo volée n’est pas une preuve acceptable”

Légalement, un employeur a-t-il le droit de sanctionner un collaborateur pour une sieste sur son temps de travail ? “La charge de la preuve de la faute revient à l’employeur. Il faut savoir qu’il y a un temps de pause obligatoire après 6 heures de travail consécutif”, ajoute Me Thevenin. L'arrêt de la Cour d’Appel d’Angers n° 09/02711 stipule que : "Si les temps de sieste reprochés ne sont pas datés et leur durée n’est pas dite, le grief n’est pas établi".

Seize mois après les faits, Adama Cissé avait rendez-vous devant les prud’hommes de Créteil. Et c’est bien la recevabilité de la photo prise à l’insu de l’ancien agent de propreté dont il a été question.

“Pour nous cette photo, une photo volée, n’est pas acceptable comme justification d’un licenciement pour faute grave”, a argumenté Me Scavello, l’avocat d’Adama Cissé, dans des propos relayés par Le Parisien. Son avocat a également invoqué également le “droit à l’image” et conteste surtout que cette photo soit une “preuve acceptable” d’une faute grave. “Aujourd’hui, on a des juges à chaque coin de rue avec leur smartphone, prêts à juger n’importe qui”, a-t-il ajouté. Outre des compensations financières, Me Scavello a réclamé l’annulation du licenciement pour faute grave.

Verdict le 19 juin

“Par notre décision, nous souhaitons ainsi protéger l’ensemble de nos collaborateurs impliqués au quotidien à rendre une qualité de service irréprochable auprès de nos clients”, a réagi mardi Derichebourg, qui déplore “l’ampleur du traitement de cette situation exceptionnelle, plus d’un an après la survenance de l’événement.” La décision a été mise en délibéré au 19 juin.

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