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Actions, pétrole et rendements en baisse avec la peur d'un nouveau confinement

LES BOURSES EUROPÉENNES RECULENT À MI-SÉANCE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue dans le rouge mercredi et les Bourses européennes sont en forte baisse à mi-séance, la deuxième vague de l'épidémie de COVID-19 faisant craindre un durcissement des mesures restrictives qui pourrait nuire à la reprise déjà fragile de l'économie. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 1% pour le Nasdaq, de 1,4% pour le S&P-500 et de 1,8% pour le Dow Jones. À Paris, le CAC 40 perd 2,92% à 4.592,36 vers 11h30 GMT, un plus bas depuis le 26 mai.

À Francfort, le Dax cède 3,24% et à Londres, le FTSE abandonne 1,8%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 2,14%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 2,88% et le Stoxx 600 de 2,16%.

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Face à la progression rapide du coronavirus, de nouvelles restrictions devraient être instaurées par certains pays d'Europe dont la France où Emmanuel Macron pourrait annoncer ce soir des mesures de restriction de circulation pouvant aller jusqu'à un reconfinement quasi général du pays.

En Allemagne, Angela Merkel veut obtenir l'accord des dirigeants des 16 Länder à la fermeture de tous les bars et les restaurants à partir du 4 novembre afin de freiner l'épidémie, montre un projet de résolution que Reuters a pu consulter.

L'élection présidentielle américaine du 3 novembre vient renforcer le climat d'incertitude. L'indice du CBOE qui mesure la volatilité implicite du S&P-500 atteint un plus haut depuis début septembre.

Si l'ancien vice-président Joe Biden a toujours une longueur d'avance sur Donald Trump, l'écart se réduit dans certains Etats jugés décisifs.

"Les marchés mondiaux sont incroyablement nerveux, le mélange de cas de COVID-19 et de décès en hausse, un potentiel confinement total en France ajouté à l'incertitude à l'approche de l'élection américaine et vous avez un très mauvais contexte. Je ne m'attends pas à ce que ce soit à long terme mais la nervosité continuera jusqu'à la présidentielle et une stabilisation des chiffres du COVID-19", a déclaré John Woolfitt chez Atlantic Capital Markets.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Dans les échanges avant l'ouverture de la Bourse de New York, Microsoft perd 1,6%, les prévisions pour certaines divisions ayant déçu les analystes malgré des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.

UPS, le géant américain de la livraison de colis, gagne 2,4% en avant-Bourse soutenu par un bénéfice supérieur aux attentes.

General Electric prend 5,8% après avoir fait état d'un bénéfice inattendu au troisième trimestre.

VALEURS EN EUROPE

Dans ce contexte, les résultats trimestriels des entreprises qui continuent de pleuvoir passent au second plan.

Parmi les rares valeurs du CAC 40 en hausse, Teleperformance avance de 2,04%. Le leader des centres d'appel bénéficie de l'essor du télétravail et a par ailleurs annoncé le rachat de la plate-forme de santé en ligne Health Advocate.

Carrefour se distingue également (+1,58%) après avoir fait état de sa meilleure performance trimestrielle depuis au moins 20 ans.

En baisse, PSA perd 3,00% en dépit d'un recul limité de son chiffre d'affaires trimestriel, Sodexo cède 4,34% après l'annonce d'un plan de sauvegarde de l'emploi et Sopra Steria chute de 15,83% après un troisième trimestre pénalisé par la chute de l'activité dans l'aéronautique.

Unibail-Rodamco-Westfield et Fnac Darty, qui auraient beaucoup à perdre d'un reconfinement en France, lâchent respectivement 5,51% et 9,99%.

Ailleurs en Europe, Deutsche Bank prend 3,02% après avoir annoncé un bénéfice net inattendu et relevé sa prévision de revenus annuels pour sa division de banque d'investissement.

Dans l'incapacité de donner des prévisions annuelles avec la crise sanitaire, Puma perd 3,19% à Francfort et Beierdorf abandonne 6,75% après des prévisions jugées trop prudentes.

Les compartiments parmi les plus sensibles économiquement sont les plus touchés par la baisse du marché: l'indice Stoxx de l'automobile perd 4,01% et celui de l'assurance 3,07%.

TAUX

Face à l'incertitude économique mondiale déclenchée par le coronavirus, les investisseurs se replient sur les actifs jugés plus sûrs comme les obligations souveraines.

Les annonces de la Banque centrale européenne à l'issue de sa réunion de politique monétaire sont prévues jeudi à 11h45 GMT mais les marchés anticipent un statu quo aussi bien sur les taux d'intérêt que sur l'assouplissement quantitatif, leurs attentes se focalisant sur la conférence de presse de sa présidente, Christine Lagarde, à partir de 12h30 GMT.

"La pression va aller croissante sur la BCE pour qu’elle prenne de nouvelles mesures de soutien mais, objectivement, on voit mal quelle arme efficace elle pourrait dégainer face à la pandémie", ont déclaré les économistes de Saxo Banque.

Le rendement des Treasuries à dix ans perd encore deux points de base, à 0,761%, à un creux d'environ deux semaines. Son équivalent allemand, taux de référence pour la zone euro, abandonne trois points de base, à -0,633%, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis la mi-mars.

CHANGES

Le yen se renforce face au dollar pour se rapprocher d'un plus haut de six mois atteint le mois dernier.

L'euro recule pour sa part de 0,42% à 1,1746 dollar, un plus bas de dix jours, pénalisé par des anticipations du retour de la France en confinement.

Le dollar joue pour sa part pleinement son rôle de valeur refuge avec une progression de 0,51% face à un panier de devises de référence.

PÉTROLE

Les cours pétroliers évoluent en nette baisse, à un plus bas de plus de trois semaines, alors que la flambée des stocks de brut aux Etats-Unis et celle des contaminations au coronavirus alimentent les craintes d'une offre excédentaire et d'une demande de carburant plus faible.

Le Brent perd 3,83% à 39,62 dollars le baril et le brut léger américain cède 4,6% à 37,75 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)