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Accusations d'agressions sexuelles et viols: pour Nicolas Hulot et PPDA, une même ligne de défense

La ligne de défense de Nicolas Hulot rappelle celle d'un autre homme puissant, Patrick Poivre d’Arvor, qui est, lui aussi, au cœur d'une myriade d'accusations similaires depuis l'hiver dernier. - Hulot : Ludovic MARIN © 2019 AFP / PPDA : ERIC FEFERBERG / AFP
La ligne de défense de Nicolas Hulot rappelle celle d'un autre homme puissant, Patrick Poivre d’Arvor, qui est, lui aussi, au cœur d'une myriade d'accusations similaires depuis l'hiver dernier. - Hulot : Ludovic MARIN © 2019 AFP / PPDA : ERIC FEFERBERG / AFP

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L'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot est à nouveau accusé d'agressions sexuelles et d'un viol, après une première affaire en 2018. En prélude de la diffusion d’Envoyé Spécial jeudi soir, donnant la parole à six femmes qui disent avoir subi ces violences, le héraut de l'écologie a annoncé, mercredi sur notre antenne, qu'il quittait la vie publique.

Dénégations, dénonciation d'un "tribunal médiatique", critique de la société actuelle... La ligne de défense de Nicolas Hulot rappelle celle d'un autre homme puissant, Patrick Poivre d’Arvor, qui est, lui aussi, au cœur d'une myriade d'accusations similaires depuis l'hiver dernier.

Des "affabulations" et des "mensonges"

Tout d'abord, l’un comme l’autre nient la véracité de ces témoignages. "Ces accusations sont purement mensongères" et "ni de près, ni de loin, je n'ai commis ces actes", a assuré Nicolas Hulot sur le plateau de BFMTV mercredi, en martelant que "tout cela n'a jamais existé".

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Accusé de viols et d'agressions par plus d'une vingtaine de femmes, l'ancien présentateur du JT de 20 heures de TF1 évoquait, lui, une "affabulation" en mars dernier. "Jamais je n'ai accepté une relation qui ne serait pas consentie, qui serait forcée, jamais de la vie", affirmait Patrick Poivre d'Arvor.

"La recherche de notoriété"

À l'origine de l'avalanche de témoignages contre PPDA se trouvait une plainte pour viols de Florence Porcel. Le journaliste avait alors accusé l'écrivaine de "l'utiliser pour assurer la promotion d'un roman". "La recherche de notoriété n'excuse pas tout", avait-il ajouté, précisant être "révolté". L'avocate de Patrick Poivre d'Arvor, Jacqueline Laffont, qui défend à présent Nicolas Hulot, avait accusé la jeune femme d'avoir "orchestré sa plainte par une campagne médiatique".

Car le rôle des médias est au coeur du système de défense mis en place par les deux célébrités. Tous deux ont dénoncé la sensation d'être "convoqué" par des journalistes. Ainsi PPDA racontait: "J'ai vu mes sms, il y avait deux ou trois sms d'un journaliste du Parisien qui me sommait de répondre pratiquement dans l'heure ou dans les deux heures."

Une "curée médiatique"

"Dans une société qui est dotée d'un État de droit, on n'est pas convoqué par une émission de télévision, on est pas sommés de venir s'expliquer", a estimé chez nous Nicolas Hulot la veille de la sortie du documentaire choc de France 2, où il avait été invité à réagir en direct. Selon lui, "la justice et la vérité ne peuvent pas jaillir sur un plateau de télévision. On ne peut pas inverser la charge de la preuve".

"Curée médiatique", "lynchage", un homme "jeté en pâture"... L'avocate de l'ancien visage de l'émission Ushuaïa, a utilisé des termes durs pour évoquer le traitement de l'affaire dans les médias, ce samedi sur notre plateau.

Il y a "des règles fondamentales qui me semblent très sérieusement, et de manière très inquiétante, bafouées sur certains plateaux de télévision", a jugé Me Jacqueline Laffont.

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Les critiques d'une "nouvelle époque"

"Est-ce qu'on a le droit de détruire un homme que la loi interdit de juger? Le livrer à ce lynchage-là?", s'est-elle interrogée, évoquant la prescription dont bénéficie son client. "On jette un homme à la vindicte populaire", a affirmé pour sa part l'autre conseil de Nicolas Hulot, Me Jacubowicz, vendredi.

En filigrane, les deux hommes fustigent aussi une "nouvelle époque". "Je ne me reconnais plus dans cette société, je ne me reconnais plus dans ces méthodes et dans ces codes", a expliqué l'ancien ministre de la Transition écologique mercredi pour justifier son retrait de la vie publique. "Dans le monde dans lequel on vit, être innocent ne permet plus de dormir tranquille", a-t-il estimé.

Même son de cloche du côté de Patrick Poivre d'Arvor, interrogé en mars dernier par Yann Barthès sur le plateau de Quotidien: "Cette époque-là, qu'on est en train de nous servir, je la récuse, pardonnez-moi mais je n'en veux pas."

"Je vis pour mes amis, ma famille"

Se considérant comme "déjà condamné", victime d'une "mort sociale programmée", Nicolas Hulot a décidé de se retirer de la vie publique ainsi que de quitter la présidence de sa fondation, afin de la protéger des "salissures".

"À partir de maintenant, je vis pour mes amis, ma famille", a-t-il annoncé. Une prise de position similaire à celle de PPDA qui expliquait alors: "J'essaie de tenir surtout pour mes enfants, pour ma femme, ma famille." 876450610001_6284043757001

Vendredi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur Nicolas Hulot, sans qu'une plainte n'ait été déposée. Son avocate, Me Laffont, annonce qu'il "ira s'expliquer devant les enquêteurs", se félicitant que "le débat se déplace enfin là où il doit s'exercer", devant la justice. Avant d'ajouter fermement, que "s'agissant de faits prescrits, il n'y aura jamais de procès donc jamais de culpabilité."

Quant à Patrick Poivre d'Arvor, il fait l'objet d'une nouvelle plainte, déposée par l'écrivaine Florence Porcel avec constitution de partie civile.

Article original publié sur BFMTV.com