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Accord sur un fonds d'aide bancaire en Italie

par Giuseppe Fonte et Silvia Aloisi

ROME/MILAN (Reuters) - Les établissements financiers italiens ont convenu de créer un fonds de cinq milliards d'euros pour redresser les banques les plus faibles, suivant une initiative orchestrée par un gouvernement soucieux de redorer le blason d'un secteur qui ploie sous 360 milliards d'euros de créances douteuses.

Rome a pris soin de présenter ce fonds comme une initiative sectorielle pour éviter tout problème vis-à-vis du droit européen des aides publiques et le gouvernement a laissé le soin à un gérant de fonds, Quaestio Capital Management, d'annoncer l'accord lundi.

"A la suite de réunions avec un grand nombre d'investisseurs institutionnels, de banques, d'assureurs, de fondations bancaires et avec la Cassa Depositi i Prestiti, Quaestio a rassemblé beaucoup de souscripteurs pour lancer le Fonds Atlante", a déclaré le gérant.

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Ce dernier n'a pas donné le nombre d'intervenants à ce fonds, ainsi que sa valeur, mais un peu auparavant, Alessandro Vandelli, administrateur délégué de Banca Popolare dell'Emilia Romagna, avait fait mention de cinq milliards d'euros.

Quaestio a précisé que le fonds participerait aux achats de titres qui seront émis par les établissements en difficulté, ainsi que de créances douteuses, en mettant l'accent sur la nette non garantie, la moins demandée par les investisseurs.

Le président du Conseil Matteo Renzi, qui avait fait du redressement du secteur bancaire l'une de ses priorités, a salué la création de ce fonds et dit que le gouvernement adopterait dans les jours qui viennent des mesures permettant d'accélérer les procédures de dépôt de bilan et de récupération des garanties.

"CHANGER DE 'BUSINESS MODEL'"

Selon une source au fait du dossier, la Caisse des dépôts italienne (Cassa Depositi i Prestiti) contribuera au fonds à hauteur de 300 millions d'euros, l'essentiel du financement provenant de grandes banques telles qu'UniCredit et Intesa Sanpaolo, d'assureurs et de gérants de fonds.

Les actions des banques italiennes, qui ont perdu le tiers de leur valeur environ cette année, se sont redressées pour la deuxième journée d'affilée lundi, les investisseurs ayant anticipé l'annonce.

Monte dei Paschi di Siena et Banco Popolare, les deux banques dont la part des créances douteuses dans l'encours de prêts est la plus élevée, ont toutes deux bondi de 10%.

Il était d'autant plus urgent que la question du fonds soit réglée que Banca Popolare di Vicenza doit boucler d'ici le 10 mai une augmentation de capital de 1,76 milliard d'euros. Deux autres se profilent à l'horizon, pour Veneto Banca et pour Banco Popolare.

Les analystes pensent que les grandes banques sont disposées à alimenter le fonds de crainte que la faillite d'un établissement ne provoque une ruée aux guichets qui mette à genoux l'ensemble du secteur.

Mais en elle-même, cette initiative n'est pas suffisante pour un secteur qui souffre depuis longtemps d'une rentabilité et d'une gouvernance médiocres et de réseaux d'agences pléthoriques, ajoutent-ils.

"A long terme, les banques italiennes devront se consolider, se restructurer et changer de 'business model'", a dit Luigi Tramontana, du courtier Banca Akros.

(Avec Stefano Bernabei et Stephen Jewkes, Wilfrid Exbrayat pour le service français)