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Les créanciers de la Grèce veulent un plan d'économies de secours

par Jan Strupczewski et Francesco Guarascio

AMSTERDAM (Reuters) - Les créanciers internationaux de la Grèce lui ont demandé vendredi de préparer des mesures d'économies supplémentaires, qui seraient votées rapidement mais ne seraient mises en oeuvre qu'en cas de besoin pour respecter les objectifs budgétaires prévus.

L'adoption de ces réformes, qui s'ajouteraient à celle déjà en négociation, permettrait le versement de nouveaux prêts à Athènes et ouvrirait la voie à l'ouverture de discussions sur un allègement du fardeau de la dette.

L'idée de ces mesures optionnelles semble à même de mettre fin aux divergences entre la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) sur la capacité des réformes actuelles à assurer le respect des objectifs fixés.

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"Nous sommes parvenus à la conclusion que le plan devait inclure un paquet contraignant de mesures supplémentaires, qui seraient mises en application uniquement en cas de besoin pour atteindre l'objectif d'excédent primaire en 2018", a déclaré Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, après une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Amsterdam.

Les mesures préventives devront être "crédibles, inscrites sans délai dans la loi, automatiques et fondées sur des facteurs objectifs", a-t-il souligné.

Le ministre des Finances grec Euclide Tsakalotos a dit que la Grèce ne pouvait légiférer sur des "mesures préventives" car la loi ne le permettait pas.

Jeroen Dijsselbloem a cependant estimé qu'on pouvait trouver un moyen. "Nous devons travailler sur le concept de ce mécanisme; il y a bien sûr des contraintes légales et nous ne pouvons ni ne voulons passer outre ces dernières. Il sera conçu pour être crédible et légalement possible", a-t-il expliqué.

L'ensemble de ces mesures devrait être en mesure de générer des économies équivalentes à 2% du produit intérieur brut, en plus de celles représentant 3% du PIB attendues des réformes déjà en discussions, a précisé Jeroen Dijsselbloem.

Les économies supplémentaires représentent la différence entre les estimations de la zone euro et celles du FMI sur l'excédent primaire (hors service de la dette) que la Grèce est capable de dégager en 2018. La zone euro pense en effet qu'Athènes est capable d'atteindre un excédent primaire de 3,5% cette année-là, alors que le FMI juge un chiffre de 1,5% plus réaliste.

Les mesures déjà en discussion incluent une nouvelle réforme des retraites, la création d'un fonds de privatisations et un plan de traitement des créances douteuses) à permettre d'atteindre cet objectif. On ignore pour l'instant quels domaines les mesures supplémentaires pourraient concerner.

FMI ET ZONE EURO RAPPROCHENT LEURS POSITIONS

Un accord sur l'ensemble des mesures - celles déjà en débat et les nouvelles - conduirait à une nouvelle réunion de l'Eurogroupe jeudi prochain pour approuver le tout et ouvrir une "discussion sérieuse" sur l'allègement du fardeau de la dette.

Il n'est toutefois pas acquis qu'Athènes se plie à ces nouvelles demandes, même si la perspective de l'ouverture de discussions sur l'allégement de la dette est susceptible de faciliter le processus . "Il y a des contraintes politiques", a dit un négociateur.

Jeroen Dijsselbloem a expliqué que les discussions et les travaux techniques sur le moyen d'alléger le fardeau de la dette grecque allaient débuter parallèlement aux négociations sur les réformes.

Le FMI insiste sur la nécessité de cet allégement car il juge que la Grèce ne pourra pas maintenir durablement un excédent primaire important et qu'il est donc nécessaire d'en passer par un "reprofilage" de la dette publique, qui inclurait sans doute un allongement des échéances et une suspension du paiement des intérêts.

A l'opposé, l'Allemagne et plusieurs autres pays de la zone euro pensent qu'en mettant en oeuvre les réformes adéquates, la Grèce peut maintenir l'excédent primaire nécessaires pour assurer le service d'une dette qui représentait 177% du PIB l'an dernier.

Berlin et ses alliés excluent en outre toute décote sur le montant de la dette.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a semblé prête à rapprocher les positions vendredi.

"L'analyse de la soutenabilité de la dette (...) nous guidera vers un mécanisme qui ne nécessitera aucune décote mais nécessitera probablement un reprofilage de la dette passant des mécanismes multiples", a-t-elle dit.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a quant à lui estimé que parler d'un allègement de al dette n'était pas une priorité.

"La priorité, c'est ce qui a été convenu l'an dernier et doit être mis en oeuvre", a-t-il dit.

(avec Philip Blenkinsop à Bruxelles; Nicolas Delame et Marc Angrand pour le service français)