Accidents mortels en métro: pourquoi la RATP ne veut pas de portes palières partout
Le métro parisien est en proie à une série noire d'accidents de voyageurs, avec quatre décès en deux semaines. Bien que la RATP examine la possibilité d'installer de nouvelles portes palières, elle refuse de les généraliser, les jugeant trop coûteuses.
Les accidents mortels se succèdent dans les transports en commun franciliens. Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux personnes sans abri sont mortes après avoir été percutées par une rame de métro, sur la ligne 13. Descendues volontairement sur les voies, elles ont tenté de remonter sur le quai, en vain. Un accident tragique qui survient cinq jours après la mort d'une mère de famille de 45 ans devant son mari et son fils, happée par le métro de la ligne 6 après que son manteau est resté coincé. Une semaine avant, c'était une adolescente de 14 ans, tombée sur les voies du RER B de la station Cité-Universitaire, qui décédait au passage du train.
Une série de quatre morts en deux semaines rare sur le réseau parisien - en 2022, la RATP ne note aucun décès hors suicide - mais qui interroge sur les mesures de sécurité à mettre en place. Et en premier lieu, les portes palières, ces portes sur les quais qui ne s'ouvrent que lorsque la rame de métro est à l'arrêt. Elles sont déjà présentes sur toutes les lignes automatiques (la 1, la 4 et la 14), du fait que ces métros "aveugles" ne peuvent tolérer la moindre présence sur les rails. Mais sur les lignes avec des chauffeurs, elles sont beaucoup plus rares: seules les douze stations les plus fréquentées de la ligne 13 en possèdent.
"Des études sont notamment en cours pour déployer de nouvelles porte palières dans les stations les plus fréquentées du réseau", nous assure la RATP, sans vouloir préciser lesquelles. Mais la Régie se refuse à une généralisation. "Les portes palières n’évitent pas certains comportements à risques comme le fait de monter après le signal sonore ou d’entraver la fermeture des portes", assure-t-elle. En outre, sur les lignes manuelles, elles nécessitent que les chauffeurs s'arrêtent précisément au même endroit, de sorte que les portes palières soient alignées avec celles du métro: pas évident.
Surtout, "l'installation de portes palières demanderait des investissements importants et serait techniquement c[...]
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