De 78 à 43,6 milliards d’euros… pourquoi Stellantis a perdu presque la moitié de sa valeur en bourse

Après avoir culminé à 78 milliards à la mi-avril dernier, la capitalisation boursière du groupe franco-italo-américain est retombée à 43,6 milliards d’euros. Presque tous les gains depuis la naissance du groupe début 2021 ont ainsi été annulés ! Une sanction trop sévère ?

Mais qu’arrive-t-il à Stellantis, chouchou de la Bourse au printemps dernier ? Après avoir culminé à 78 milliards à la mi-avril, la capitalisation boursière du groupe franco-italo-américain est retombée à 43,6 milliards d’euros ce jeudi 5 septembre. Stellantis retrouve ainsi les niveaux de valorisation de janvier 2023 (45 milliards). Et se rapproche dangereusement du plancher des 39 milliards, lors de la constitution du groupe début 2021 à travers la fusion de PSA et FCA (Fiat Chrysler). Tous les gains depuis la fusion ont donc quasiment été annulés !

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Certes, le constructeur dirigé par Carlos Tavares n’est pas le seul groupe automobile à voir sa capitalisation boursière baisser. Mais la chute de Stellantis (-44 %) est nettement supérieure à celle des principaux concurrents. Par rapport à avril dernier, BMW a fléchi de 30 %, à 51 milliards d’euros, Volkswagen de 25 % à 52 milliards, Ford de 19 % à 43,5 milliards de dollars, Renault de 18 % à 12,3 milliards d’euros, Toyota de 8 % à… 280 milliards d’euros. En revanche, Tesla, qui avait chuté de moitié entre son sommet de l’automne 2021 et le printemps dernier, a accru depuis sa valorisation de 37 %, à 687 milliards de dollars. Malgré une rentabilité faible au premier semestre.

Coup d’arrêt aux électriques

Stellantis pâtit certes de la désaffection de la Bourse pour les valeurs automobiles (sauf Tesla), alors que le secteur est en pleine mutation technologique et que le spectre d’un raz-de-marée chinois déstabilise les constructeurs européens, mais aussi japonais, coréens et américains. Les lourds investissements consentis dans l’électrification se heurtent aussi à la panne de croissance du marché des voitures « zéro émission » en Europe. Les modèles électriques représentent 13,8 % du marché des véhicules neufs (sur les sept premiers mois de l’année) en Europe, contre 14,3 % un an auparavant ! Par ailleurs, les électriques ne décollent pas au Japon o[...]

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