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5 choses à savoir sur TotalEnergies

Chaque mercredi, Yahoo vous invite à mieux connaître une entreprise. Petits secrets, anecdotes, histoires insolites, ne manquez pas l’occasion d’épater vos amis. Pour ce 50e épisode, coup de projecteur sur le géant pétrolier français : TotalEnergies.

1 - Total change tout ou presque

Ne l’appelez plus Total. Depuis le 28 mai dernier, Total s’appelle TotalEnergies. Avec ce nouveau nom, le géant pétrolier français souhaite ainsi donner un coup d’accélérateur à sa mue énergétique entamée depuis plusieurs années. "L’énergie se réinvente et ce chemin des énergies, c’est le nôtre. Notre ambition est d’être un acteur majeur de la transition énergétique. C’est pour cela que Total se transforme et devient TotalEnergies", résume le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.

Si les intentions sont louables, le chemin pour remplacer le pétrole par les énergies vertes est encore très long. L'entreprise mise sur l'énergie solaire, éolienne, l'hydrogène ou la biomasse – l'électricité et les énergies renouvelables doivent représenter 20% des investissements cette année. Le groupe tricolore se veut ambitieux : il vise la neutralité carbone en 2050 pour les émissions de CO2 issues de sa production. Elles s’élèvent aujourd’hui à plus de 40 millions de tonnes par an.

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Puisqu’en 2021 l’image compte presque autant que le fond, Total a accompagné son nouveau nom par une nouvelle identité visuelle aux couleurs de l'arc en ciel pour symboliser "toutes les énergies"."Encore aujourd'hui, le grand public nous connaît très largement à travers notre réseau de stations-services. Il était donc important que notre nom incarne notre diversification", explique Helle Kristoffersen, directrice de la stratégie et de l'innovation chez Total dans La Tribune.

2 - L’entreprise française la plus puissante

Sur la dernière décennie, TotalEnergies est bien l’entreprise française la plus puissante. Entre 2011 et 2020, le groupe pétrolier et gazier français a réalisé — tenez-vous bien — quasiment 63 milliards d’euros de profits sur les dix dernières années cumulées d’après des chiffres révélés par le Café de la Bourse. L’entreprise fondée en 1924 devance BNP Paribas d’un souffle (62,5 milliards d’euros) et Sanofi (55,4 milliards d’euros). Coïncidence ou pas, TotalEnergies est aussi l’entreprise ayant versé le plus d'argent à ses actionnaires en 2020, malgré la crise économique.

VIDÉO - Top 10 des entreprises les plus rentables au monde en 2020

3 - Centenaire en 2024

En presque un siècle d’existence, Total aura eu pas moins de six noms différents. Fondée en 1924 sous le nom de la Compagnie française des pétroles (CFP), l’entreprise devient Total-CFP en 1985 puis Total en 1991. À la toute fin du 20e siècle, le patronyme a été changé brièvement en TotalFina (1999) et en TotalFinaElf (2000) au prix de rachats successifs avant de reprendre le nom de Total en 2003 jusqu’en 2021.

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Deux hommes sont les moteurs de la naissance de la CFP, l’ancêtre de TotalEnergie : Raymond Poincaré et Ernest Mercier. La premier, ancien président de la République (1913-1920) et président du Conseil depuis 1922 demande au second, un industriel français, de créer une entité capable de participer à l'exploitation de l'or noir irakien après la chute de l'Empire ottoman. Trois ans plus tard, la France réussit son pari avec l’exploitation de son premier gisement de pétrole non loin de Kirkouk, au nord de l’Irak.

4 - Condamné pour "pollution maritime" dans l’affaire Erika

12 décembre 1999. L’Erika, un pétrolier affrété par Total, sombre au large des côtes bretonnes et provoque l’une des pires marées noire en France. À l’époque, le pétrolier avait souillé 400 kilomètres de côtes, mazouté quelque 150 000 oiseaux et réduit à néant la faune et flore marines. Dix ans plus tard, Total a été jugé responsable de cette catastrophe écologique. En 2012, la Cour de cassation confirme l'amende pénale de 375 000 euros, sanction maximum prévue par la loi, et la facture civile de 200 millions d'euros en dommages et intérêts. Pour la justice, Total a bien commis "une faute d'imprudence" conduisant à la catastrophe.

5 - Son PDG décède dans un accident d’avion

Quinze ans après le naufrage du pétrolier Erika, Total a vécu un autre drame avec la mort de son PDG Christophe de Margerie le 20 octobre 2014 dans le crash de son jet privé à l'aéroport Vnoukovo de Moscou en Russie. Patron influent et atypique — il était favorable à une surtaxation des riches —, il détonnait par son franc-parler dans le monde du CAC 40 et savait se faire apprécier de ses employés comme des puissants de ce monde.

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Entré en 1974 chez Total, au moment du choc pétrolier, Christophe de Margerie a gravi tous les échelons dans l'entreprise jusqu’à en prendre les rênes quatre ans avant son décès accidentel. Sous sa présidence, celui qui était surnommé "Big Moustache" a hissé Total à la onzième place des entreprises qui génèrent le plus de chiffre d’affaires dans le monde en 2013.

Christophe de Margerie en 2014
Christophe de Margerie en 2014 (AFP via Getty Images)

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