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5 choses à savoir sur Orange

Chaque mercredi, Yahoo vous invite à mieux connaître une entreprise. Petits secrets, anecdotes, histoires insolites, ne manquez pas l’occasion d’épater vos amis. Pour ce 100e épisode, coup de projecteur sur l’un des précurseurs sur le marché de la téléphonie mobile et de l'internet en France : Orange.

1 - Orange, un opérateur mobile… britannique

Si aujourd’hui, Orange s’impose comme l’une des marques les plus emblématiques en France, son histoire débute pourtant en Angleterre en 1994. Hans Snook, le fondateur du petit opérateur de téléphonie, révolutionne le marché britannique avec de nouveaux services comme la facturation à la seconde, le remplacement en 24 heures du téléphone en cas de problème ou encore l’identification possible de l’appel entrant.

En 2000, France Télécom investit 40 milliards d’euros pour racheter la marque britannique Orange qui s’est bien développée (6 millions d’abonnés) depuis sa création six ans plus tôt. À partir de là, France Télécom débute une vaste opération de refonte de son image en utilisant le nom de "Orange" plutôt qu’Itineris, Mobicarte ou Ola pour rendre l’entreprise plus glamour aux yeux des clients. "On avait parfois l’impression que c’est Orange qui avait racheté France Télécom, et non l’inverse", lâchera même une source de France Télécom à l’époque. En 2006, Orange devient la marque unique pour les offres mobiles, internet et télévision de France Télécom. Le 1er juillet 2013, France Télécom disparaît totalement du paysage pour laisser place à Orange.

Hans Snook, le fondateur d'Orange (Crédit : Reuters)
Hans Snook, le fondateur d'Orange (Crédit : Reuters) (REUTERS)

2 - La vague de suicides à la fin des années 2000 a terni son image

Au fil des ans et de restructuration, la part du capital d’Orange détenu par l’État a fondu de 60% en 2000 à moins de 14% aujourd’hui. Cette privatisation progressive du groupe s’est accompagnée d’une transformation profonde du groupe pour éponger les dettes et survivre à la concurrence féroce. En 2006, Didier Lombard, fraîchement nommé PDG, annonce "la suppression de 22 000 postes sans licenciement (sur les 110 000 que compte l'entreprise), la mutation de 14 000 salariés et l'embauche de 6 000 nouveaux talents" dans le cadre d'un plan de réorganisation baptisé NExT. "En 2007, je ferai les départs d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte", renchérit Didier Lombard en 2006 d'après un document interne révélé par Le Parisien.

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Pour faire partir un salarié sur cinq sans licenciement, tous les coups sont permis. Les cadres du groupe sont formés pour pousser leurs collègues à la démission. Pour y parvenir, l’entreprise met en place des plusieurs plans diaboliques comme la mécanique de la chaise vide qui fait qu’un collaborateur pouvait se retrouver sans chaise à son bureau à son retour de week-end ou de vacances.

En 2010, un ex-cadre d’Orange révèle aux Inrockuptibles comment France Télécom cherchait la moindre faille de ses salariés pour s'en servir contre eux. Par exemple, une employée obligée de s'occuper de sa mère atteinte d’une maladie grave a ainsi été mutée pour l'éloigner d'elle. "Soit le collaborateur emmène sa mère avec lui, soit il démissionne pour rester auprès d’elle. Culpabilisé, le collaborateur prendra lui-même la bonne décision : démissionner", raconte l'ancien cadre.

Selon les syndicats et la direction, 35 suicides sont à déplorer au cours des seules années 2008 et 2009. Jugée en décembre 2019, l’entreprise est devenue le premier groupe du CAC 40 condamné pour un "harcèlement moral" institutionnel. Il s'agit du plus gros procès sur le sujet jamais organisé en France.

3 - Les cabines téléphoniques, la fin d'une époque

Il y en avait 300 000 à la fin des années 1990, il n’en resterait plus que… 26 encore en fonctionnement en France. Les cabines téléphoniques autrefois disséminées sur tout le territoire et qui faisaient partie du paysage urbain ont quitté les trottoirs en même temps que les téléphones portables ont envahi nos poches. De 2000 à 2013, leur utilisation a chuté de 95%. En 2015, la loi Macron autorise l’opérateur historique à progressivement désinstaller cet objet devenu vintage.

Invité de l’émission Quotidien sur TMC en avril 2021, Stéphane Richard, alors PDG d’Orange, a indiqué que la poignée de résistantes se trouvaient "dans des endroits, très rares maintenant, où il n’y a pas de couverture mobile". Si Orange en a vendu "un certain nombre" sur Leboncoin, les vieilles cabines sont vendues aux enchères et certaines sont transformées en mini-bibliothèques.

Les cabines téléphoniques, la fin d'une époque (Crédit : REUTERS/Eric Gaillard)
Les cabines téléphoniques, la fin d'une époque (Crédit : REUTERS/Eric Gaillard) (REUTERS)

4 - L’entreprise propose un "congé de respiration" à certains salariés

Faire un break une année entière pour développer un ou plusieurs projets sans prendre le risque de quitter son travail, vous en rêviez ? Orange l’a fait. En mars dernier, l’entreprise innove en proposant à certains de ses salariés de prendre une pause allant de trois à douze mois. Contrairement à une année sabbatique, les heureux élus continuent d’être rémunérés à hauteur de 70% de leur salaire à condition de s’engager dans le mécénat, s’inscrire à l’université ou encore dispenser des cours.

Pour 2022, 250 salariés sont concernés. Orange aimerait quadrupler ce chiffre dans les prochaines années. Pour permettre à ses salariés de souffler pendant plusieurs mois, la société demande un minimum de dix ans d’ancienneté. Un pré-requis qui élimine d’emblée de nombreux prétendants. "On a voulu offrir cela à nos salariés au bout de dix ans d'ancienneté parce qu'on a souvent des carrières longues chez Orange, 20 ans, 30 ans parfois plus. Et ils n'ont pas eu l'occasion d'aller respirer l'air un petit peu à l’extérieur", précise Gervais Pelissier, directeur people et transformation du groupe. Pour rappel, le géant des télécoms compte actuellement 137 000 salariés répartis à travers le monde (Europe, Afrique et Moyen-Orient) dont plus de la moitié (79 000) rien qu'en France.

5 - Un statut de leader peu contesté

Face à ses concurrents SFR, Bouygues et Free, Orange recueille très souvent les meilleurs résultats lors des différentes études publiées par l’Arcep, le gendarme des télécoms, et UFC-Que Choisir. Au niveau national, Orange présente le taux d’appels maintenus pendant deux minutes et sans perturbations audibles le plus élevé de l’Hexagone. Dans les zones denses et intermédiaires, l’opérateur "permet d’afficher les pages web en moins de 5 secondes dans 98% des cas" peut-on lire dans le communiqué publié fin 2021. L'opérateur né dans les années 90 devance ses concurrents pour la onzième année consécutive.

La même année, UFC-Que Choisir place Orange en tête des meilleurs fournisseurs d’accès à internet avec une note de 14,3/20 malgré un tarif plus élevé que la moyenne. "Ses forfaits coûtent plus cher que la moyenne et la dernière Livebox commence à vieillir, mais l’opérateur historique profite de la fidélité des consommateurs ainsi que d’une large couverture en fibre et en ADSL", analyse l’Union fédérale des consommateurs. Leader haut la main, l’entreprise devenue définitivement Orange en 2013 détient une part de marché de 35% sur le marché de la téléphonie mobile en France et de 40% pour les box internet.

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