"1.000 Cafés": deux patrons en mission pour "rouvrir des bistrots" dans les déserts ruraux

Challenges

Les patrons et la politique en 2023. Proches du pouvoir, Jean-Marc Borello (Groupe SOS) et Alain Roumilhac (Manpower) sont en mission depuis l'épisode des "gilets jaunes". Objectif du président de l'association Groupe SOS, également soutenu par Orange, Coca-Cola ou Gallimard: "1000 cafés" en zones rurales, pour retisser du lien social. Rencontre avec les deux dirigeants d'entreprise.

Pendant la crise des "gilets jaunes", ils ont sympathisé en partageant la conviction commune qu'il fallait se bouger, et vite. Alain Roumilhac et Jean-Marc Borello sont chacun à leur manière des patrons sociaux. Le premier dirige le leader de l'intérim ManpowerGroup France. Le second a construit Groupe SOS, un tissu associatif tentaculaire qui emploie 24.000 salariés.

Proches de l'ex-ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ils se sont mis à la tâche, sortant par exemple d'une situation inextricable la fondation Agir contre l'exclusion, dont ils ont exercé l'un après l'autre la présidence à titre temporaire, avant de laisser le manche en juillet 2022 à un certain Jean Castex.

On l'a compris, ce sont des amis, et des amis de la Macronie. Borello en fait même partie à part entière. Délégué de Renaissance, en charge de la "lutte contre l'ingérence et les fake news", c'est un marcheur de la première heure, et quand il parle du "chef", on comprend qu'il s'agit d'Emmanuel Macron, avec qui il est en ligne directe.

Roumilhac, moins extraverti que son compère provençal, fréquente des cercles institutionnels, comme l'Association française des entreprises privées, qui regroupe les grands patrons. Depuis une bonne dizaine d'années, il a son rond de serviette rue de Grenelle, au ministère du Travail. Quand l'amie Muriel Pénicaud a dû quitter contre son gré son maroquin, il lui a trouvé un siège d'administratrice au conseil de sa maison mère américaine, à Milwaukee.

Lire aussiÉcole, partage de la valeur, déserts médicaux... comment rétablir le dialogue social en France

"Dernier commerce"

Milwaukee, une ville du Wisconsin qu'on ne connaît pas plus que Dompierre-les-Eglises (Haute-Vienne) où se retrouvent les deux patrons entourés du maire, de la sous-préfète et d'élus, sans oublier une bonne partie du village, et bien sûr Yann et Stéphanie, qui pilotent Les saveurs de Dompierre.

Café-restaurant, épicerie, bibliothèque, espace de travail, relais de La Poste: le couple assure beaucou[...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi