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Réseaux sociaux : quel est leur business ?

réseaux sociaux : leur vrai business (yahoo)

Nés pour la plupart au milieu des années 2000, les réseaux sociaux s’intéressent de plus en plus à la Bourse pour financer leur croissance future. Mais de quoi vivent-ils ?

On se souvient ainsi de l’introduction de Facebook, roi des réseaux sociaux, à la cote du marché américain Nasdaq : une opération financière un peu chaotique mais trop vite présentée comme un échec. L’action alors vendue au prix de 38 dollars en vaut en effet 67 aujourd’hui, ce qui valorise la société à 173 milliards de dollars ! Il faut dire que Facebook a généré en 2013 quelque 7,9 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour un bénéfice net de 1,5 milliard. Des échecs comme ça, on en redemande. Malgré l’oiseau qui lui sert d’emblème, Twitter, qui s’est aussi introduit en Bourse fin 2013, ne s’est pas encore envolé aussi haut et a même des ailes de plombs. Son chiffre d’affaires a certes doublé en 2013, à 665 millions de dollars, mais la société enregistre des pertes d’un montant équivalent.

 

Linkedin, doyen boursier des réseaux sociaux
Mais c’est Linkedin, fondé en 2002 et leader des réseaux professionnels, qui permettent d’entrer en contact avec des personnes de votre secteur d’activité, qui a grillé la politesse à tout le monde en arrivant en Bourse (au new York Stock Exchange) dès 2011. Et voici que son poursuivant Viadeo s’apprête lui aussi à faire ses premiers pas boursiers. Fondée en 2004 sous le nom de Viaduc, la société revendique aujourd’hui 60 millions de membres dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 30,9 millions d’euros en 2013. Autant dire qu’elle est très nettement distancée par LinkedIn, qui rassemble aujourd’hui 300 millions de membres et a enregistré l’an dernier plus de 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires, pour un bénéfice net assez modeste à cette échelle de 27 millions de dollars. Ô surprise, c’est à la Bourse de Paris que Viadeo a choisi de s’introduire. Cela ne s’explique pas seulement par le fait que cet acteur est français : Viadeo tient surtout à se distinguer de son rival américain, car ce poids moyen entend compenser son handicap de taille en ciblant les zones géographiques où il peut mieux contrer son adversaire : la France, bien sûr, où il revendique une place de numéro un, mais aussi la Chine et la Russie, où l’Amérique n’est pas forcément en odeur de sainteté.

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Les réseaux publics vivent surtout de la publicité
La bataille des réseaux sociaux se joue à l’échelle planétaire mais, au fait, quel est exactement leur business ? Pour un réseau grand public comme Facebook, c’est la publicité qui génère l’écrasante majorité du chiffre d’affaires (88,7% en 2013), le reste étant constitué par des services payants pour l’utilisateur (essentiellement des jeux en ligne disponibles sur Facebook). Pour Twitter, le poids de la publicité dans le chiffre d’affaires est encore plus important (89,4% en 2013), mais le solde ne provient pas de services payés par les utilisateurs. Il s’agit plutôt de revenus de licence provenant de partenaires que Twitter autorise à consulter les données historiques ou en temps réel de son site.

 

Les réseaux « pros » visent le secteur du recrutement
Pour les réseaux dits professionnels, le business est un peu différent et ce sont les seuls à générer une part importante de leurs revenus en faisant payer les utilisateurs. En effet, ceux-ci n’ont un accès total aux données du site qu’en payant un abonnement premium de quelques dollars ou euros par mois. Mais s’ils représentent 51% de l’activité de Viadeo, ils ne pèsent que pour 20% dans le business de Linkedin. Bien sûr, ces deux sites commercialisent aussi des espaces publicitaires. Mais grâce à la gigantesque base de CV en ligne qu’ils gèrent, c’est surtout du côté du marché du recrutement qu’ils lorgnent, en concurrence de plus en plus frontale avec les « jobboards » comme Monster.fr : un marché potentiel que Viadeo estime à 30 milliards de dollars au niveau mondial, dont 150 à 200 millions d’euros en France. Le solutions de recrutement pèsent déjà 29% dans le chiffre d’affaires de Viadeo et même plus de 56% pour Linkedin.

Emmanuel Schafroth