Législatives en Thaïlande : l’opposition largement gagnante face aux militaires au pouvoir

© Jack Taylor, AFP

Sur la base du dépouillement des bulletins dans 97 % des bureaux de vote, les deux partis d'opposition pro-démocratie en Thaïlande ont infligé, dans la nuit de dimanche à lundi, une sévère défaite au gouvernement sortant soutenu par l'armée lors des élections législatives. Le chef de l'opposition Pita Limjaroenrat a assuré lundi qu'il était "prêt à devenir le prochain Premier ministre".

Les Thaïlandais ont infligé une sévère défaite aux militaires au pouvoir depuis presque une décennie, lors des élections législatives de dimanche qui ont propulsé en tête les deux partis d'opposition pro-démocratie, prêts à négocier pour former une coalition gouvernementale.

Le chef de l'opposition, Pita Limjaroenrat, a assuré lundi 15 mai qu'il était "prêt à devenir le prochain Premier ministre", au lendemain du scrutin. Il a revendiqué la victoire de son mouvement progressiste (Move Forward), qui devance Pheu Thai – l'autre force de l'opposition avec lequel il veut former une coalition pour accéder au pouvoir et succéder au gouvernement pro-armée.

Le parti Move Forward ("Aller de l'avant"), dont le discours progressiste fait écho aux manifestations massives de 2020 qui réclamaient une refonte en profondeur de la monarchie, est bien lancé pour devenir la principale force au prochain Parlement.

Mais, de la réforme de la loi sévère sur le crime de lèse-majesté à la fin de la conscription obligatoire, son programme jugé radical peut créer de nouvelles tensions avec l'élite militaro-royaliste qui conserve de l'influence au sein des institutions.

L'ex-général Prayut Chan-O-Cha récolte 4,5 millions de votes, sous la bannière du parti de la Nation thaïlandaise unie (UTN), en troisième position.


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