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À Marseille, Éric Zemmour proche du déplacement catastrophe

Éric Zemmour faisant un doigt d'honneur à une opposante à Marseille (Photo: NICOLAS TUCAT via AFP)
Éric Zemmour faisant un doigt d'honneur à une opposante à Marseille (Photo: NICOLAS TUCAT via AFP)

POLITIQUE - Il est venu, il a vu, il a perdu. Ce samedi 27 novembre, c’est en donnant l’impression de repartir la queue entre les jambes que le quasi-candidat Éric Zemmour a quitté Marseille, après un déplacement pour le moins mouvementé aux faux airs de déroute. Une séquence à l’issue de laquelle le polémiste n’aura pas récolté grand-chose de positif. Accueilli par une météo contraire aux standards provençaux, l’essayiste s’est heurté à un accueil tout autant glacial. Au point que plusieurs séquences ont dû être annulées, ou bâclées pour éviter les déconvenues.

C’est ainsi que sa déambulation dans le quartier du Panier a duré quinze minutes à peine. Et pour cause. Éric Zemmour déambulait sous les cris des antifas qui l’invitaient à se “casser” de la ville. Un fiasco prévisible pour Philippe Pujol, journaliste marseillais spécialiste de la vie politique locale et auteur du livre La Chute du Monstre (éd. Babélio).

Amateurisme

“Il y a une très vieille culture antifa à Marseille. Ce sont des gens très renseignés qui savent rapidement être nombreux. Ils ont compris qu’Éric Zemmour venait faire du spectacle. Ils ont décidé de lui gâcher”, décrypte-t-il au HuffPost, pointant “l’amateurisme” du quasi-candidat d’extrême droite, qui aurait pu choisir des quartiers “où il aurait pu avoir un semblant d’accueil”, comme dans le 4e arrondissement, au lieu de tenter une virée dans ce quartier historique qui se situe à seulement 30 minutes à pieds de La Plaine, repère des antifas.

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Dès l’entame de ce déplacement, Éric Zemmour savait qu’un comité d’accueil l’attendait à la Gare Saint-Charles, raison pour laquelle il a décidé de quitter le train à Aix-en-Provence, quitte à donner l’impression de fuir l’adversité. Une étape annonciatrice des difficultés qui allaient suivre. Car sur place, le polémiste n’a pas réussi à attirer des élus locaux d’envergure pour le soutenir dans son aventure. ”À Marseille, il y a une extrême droite historique qui a toujours suivi Jean-Marie Le Pen, et qui a une discipline de parti. Ce sont des gens qui restent fidèles au RN”, décrypte encore Philippe Pujol pour commenter l’isolement auquel a été confronté l’essayiste durant son escapade marseillaise.

Doigt d’honneur

Résultat: une ambiance délétère, qui frôlait parfois la nervosité dans son équipe de campagne. Répondant à un article du HuffPost rapportant la demande faite par l’Eglise à Éric Zemmour de ne pas s’exprimer sur le site de la Bonne Mère, le conseiller presse du candidat a contesté cette “information polémique” car “il n’a jamais été prévu qu’il s’exprime dans la basilique, ni sur le parvis”. Or, le programme envoyé par ses soins à tous les journalistes mentionnait pourtant ceci: “16h45, débrief presse. Micro tendu, côté parvis”.

Certes, Éric Zemmour a été rejoint ce samedi par le sénateur du RN Stéphane Ravier pour sa visite de la cathédrale de La Major. “Il est venu par amitié, comme en 2019. Il avait même prévu de lui proposer une pétanque s’il avait fait beau: Marseille contre Paris, ça aurait eu la gueule”, rigole-t-on dans l’entourage du sénateur. “Stéphane Ravier, c’est un filou, il est de la vieille école. Il a compris que la candidature d’Éric Zemmour n’irait pas très loin. Il y va sans réellement en être, ce qui lui permet aussi de cultiver sa singularité au sein du RN”, analyse encore Philippe Pujol, soulignant ainsi que le sénateur est surtout venu marquer son territoire.

Et le polémiste n’a pas pu compter sur les dernières heures de son escapade chaotique pour inverser cette tendance. À la sortie d’un restaurant près de la mairie, une habitante hostile à Éric Zemmour s’est approchée de la voiture du polémiste, qui a accepté de baisser sa vitre. Celle-ci lui a fait un doigt d’honneur, avant que l’intéressé ne lui rende. Et d’ajouter dans un style pas tout à fait présidentiel: “et bien profond”. Une image qui provoque l’indignation d’une bonne partie de la classe politique, et qui conclut en apothéose un déplacement catastrophe.

À voir également sur Le HuffPost: Les maires de Londres et Genève s’insurgent contre la venue de Zemmour dans leur ville

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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