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Élections en Allemagne: Verts, libéraux... qui sont les faiseurs de roi?

Christian Lindner, le porte-parole des libéraux allemands du FDP, devrait être au côté des Verts d'Annalena Baerbock l'un des dirigeants les plus courtisés dans le but de former une coalition de gouvernement (photo prise à Bonn le 20 septembre). (Photo: WOLFGANG RATTAY / Reuters)
Christian Lindner, le porte-parole des libéraux allemands du FDP, devrait être au côté des Verts d'Annalena Baerbock l'un des dirigeants les plus courtisés dans le but de former une coalition de gouvernement (photo prise à Bonn le 20 septembre). (Photo: WOLFGANG RATTAY / Reuters)

ALLEMAGNE - Ce sont eux qui ont le pouvoir de désigner le successeur d’Angela Merkel à la tête de l’Allemagne. Après les élections législatives du dimanche 26 septembre qui ont vu le SPD (centre-gauche) devancer la CDU (centre-droit) d’environ 1,5 point, les deux formations tentent désormais de convaincre les partis arrivés après elles de les rejoindre pour former une coalition de gouvernement.

En effet, les Verts d’Annalena Baerbock et les libéraux du FDP ont tous les deux obtenu plus de 10% des voix. Ils font donc figure d’alliés nécessaires et incontournables pour obtenir une majorité suffisante pour gouverner. En revanche, l’option d’une vaste coalition de gauche entre le SPD, les Verts et Die Linke (gauche radicale) semble désormais écartée, du fait du score trop faible de ces derniers.

  • Les Verts, déçus mais incontournables

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Dimanche soir, les sympathisants et les responsables de Die Grünen -les Verts en allemand- ont vécu une soirée forcément paradoxale. Forts de 14,8% des voix, ils ont certes réussi leur meilleur score dans un tel scrutin, et en même temps, après avoir un temps figuré en tête des sondages à près de 28%, ils ne pouvaient être que déçus par leur résultat.

Il n’en reste pas moins qu’ils sont sans doute le seul parti assuré d’entrer au gouvernement quand celui-ci sera formé. Que ce soit dans une majorité de gauche avec le SPD et Die Linke, ou au sein d’un gouvernement de compromis avec la CDU, désormais privée d’Angela Merkel.

Ainsi, après avoir reconnu que le résultat n’était pas à la hauteur de leurs espérances, la cheffe de file de 40 ans Annalena Baerbock et son binôme Robert Habeck ont tous deux refusé d’exclure une alliance avec l’une ou l’autre des formations arrivées en tête du scrutin. Poussés par une dynamique et un contexte mondial porteur pour leurs idées, ils tiennent en effet à revenir au gouvernement comme partenaire minoritaire, à l’image de ce qu’ils avaient fait de 1998 à 2005 durant les mandats de Gerhard Schröder.

Et leur score de dimanche soir leur garantit de pouvoir peser de tout leur poids dans les négociations, peut-être jusqu’à imposer dans l’agenda politique certaines de leurs mesures phares telles que l’accélération de la sortie du charbon ou une fin prématurée de la production de voitures fonctionnant aux énergies fossiles.

  • Pour le FDP, jusqu’où ira le compromis?

Avec les Verts, les libéraux de Christian Lindner sont le parti qui a rallié le plus de voix chez les primo-votants. La preuve qu’ils représentent, aux yeux d’une partie de l’électorat en tout cas, une alternative crédible aux formations conventionnelles qui gouvernent depuis des décennies (lors des trois derniers gouvernements, le SPD était allié de la CDU).

Reste toutefois à savoir jusqu’où ils sont prêts à aller pour prendre part au prochain gouvernement. Car ce parti plutôt à droite, s’il peut mettre en avant les 11,5% des voix gagnées dimanche, ne sera peut-être pas capable de renoncer à certaines de ses convictions pour s’allier à des écologistes, et encore moins à Die Linke, et ainsi former une vaste coalition.

Les Verts et le FDP, qui offriront la Chancellerie à la CDU ou au SPD s’ils s’accordent sur un partenaire, demeurent de “meilleurs ennemis” aux visions difficilement conciliables. Les libéraux, eux, veulent à tout prix protéger l’entreprise en refusant les hausses d’impôts et l’intervention étatique, tout en tenant absolument à la rigueur budgétaire. À l’inverse, les Verts ont fait campagne en promouvant toute une batterie de mesures sociales (hausse du salaire minimal, investissements massifs dans une transition écologique, taxes pour les plus grosses fortunes et les plus gros salaires...).

En 2017, le parti de Christian Lindner avait un temps discuté avec les Verts et la CDU, avant de finalement reculer face aux renoncements nécessaires à la conclusion d’une telle alliance (baptisée coalition “Jamaïque”, avec les trois couleurs noire, verte et jaune de ses participants). À l’époque, ils avaient expliqué “qu’il est préférable de ne pas gouverner que de mal gouverner”.

Une position qui pourrait avoir évolué quatre ans plus tard... La preuve: les Verts et le FDP se sont déjà mis d’accord sur un point: du fait de leur statut de faiseurs de roi (s’ils s’accordent) mieux vaut qu’ils commencent par discuter ensemble avant d’aller voir la CDU et le SPD.

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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