Publicité
Marchés français ouverture 6 h 11 min
  • Dow Jones

    37 775,38
    +22,07 (+0,06 %)
     
  • Nasdaq

    15 601,50
    -81,87 (-0,52 %)
     
  • Nikkei 225

    37 363,34
    -716,36 (-1,88 %)
     
  • EUR/USD

    1,0642
    -0,0005 (-0,04 %)
     
  • HANG SENG

    16 385,87
    +134,03 (+0,82 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 219,77
    +1 650,91 (+2,87 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 304,51
    +418,98 (+46,95 %)
     
  • S&P 500

    5 011,12
    -11,09 (-0,22 %)
     

A la Socgen, le trader qui en disait trop

ENQUÊTE Après avoir alerté sa hiérarchie sur des manquements déontologiques, Ghislain Le Mintier a été licencié en mai.


«En seize ans de salle de marché à la Société générale, je n'ai jamais vu une telle situation, totalement délirante, surtout au vu de la communication de la banque sur les valeurs d'éthique, de rigueur et de professionnalisme.»En adressant ce mail à Michel Péretié, patron de la branche trading et investissement de la Société générale (SGCIB), Ghislain Le Mintier, alias «GLM», signe son arrêt de mort en avril. Un mois plus tard, ce trader est licencié pour insuffisance professionnelle. Le parquet venant de classer sa plainte sans même prendre le temps de l'examiner, il s'en remet aujourd'hui aux prud'hommes. Polytechnicien, 43 ans, GLM est l'un de ces mathématiciens happés par la haute finance. Sa spécialité, les options de taux, est ultrapointue et nécessite des équations différentielles tellement complexes que les matheux doivent appeler des physiciens à la rescousse. Généralement, la hiérarchie n'y comprend goutte et se contente d'encaisser : GLM et son équipe pesaient 135 millions d'euros par an.

PUBLICITÉ

Arrêt maladie. Au printemps 2008, il décide de prendre une année sabbatique. L'ambiance à la Société générale est alors plombée par l'affaire Jérôme Kerviel, entraînant une valse perpétuelle des organigrammes. Pendant ses congés, son modèle mathématique, qui avait bien fonctionné durant cinq ans, connaît ses premiers ratés. En cause, la faillite de Lehman Brothers, qui entraîne fin 2008 - le diable sait pourquoi - une extrême volatilité des taux d'intérêts à dix ans. En son absence, le gérant du desk alerte sa hiérarchie : «Je ne maîtrise plus rien sur cette position, son comportement n'est plus rationnel du tout.» Avant de se mettre en arrêt maladie, rongé par le stress. Plus tard il écrira avoir eu «l'impression d'être aux commandes d'un avion avec un moteur en feu et des indicateurs (vitesse, altitude) faux».

Mi-2009, quand GLM réintègre la banque après son année de congé, l'inspection interne l'attend de pied ferme et lui présente l'addition, «le scénario catastrophe est une perte potentielle de 200 millions». Mais comme elle paraît peu appréhender les maths, on dégaine au trader un curieux grief : la paume ne serait pas due à la dérive du modèle, mais au fait que GLM aurait vendu ses positions de protection contre la hausse des taux à dix ans, déséquilibrant ainsi son portefeuille. Son remplaçant temporaire s'insurge : «Il est totalement faux de dire... Lire la suite sur Libération.fr


En Chine, les signaux virent au rouge

La Corée du Sud va acheter deux avions espions à Dassault

Grève des agents de sûreté: situation «normale» à Roissy