Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 205,81
    +1,00 (+0,01 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 083,42
    +1,68 (+0,03 %)
     
  • Dow Jones

    39 807,37
    +47,29 (+0,12 %)
     
  • EUR/USD

    1,0800
    +0,0007 (+0,06 %)
     
  • Gold future

    2 254,80
    +16,40 (+0,73 %)
     
  • Bitcoin EUR

    64 963,16
    -585,69 (-0,89 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,11
    -0,06 (-0,07 %)
     
  • DAX

    18 492,49
    +15,40 (+0,08 %)
     
  • FTSE 100

    7 952,62
    +20,64 (+0,26 %)
     
  • Nasdaq

    16 379,46
    -20,06 (-0,12 %)
     
  • S&P 500

    5 254,35
    +5,86 (+0,11 %)
     
  • Nikkei 225

    40 369,44
    +201,37 (+0,50 %)
     
  • HANG SENG

    16 541,42
    +148,58 (+0,91 %)
     
  • GBP/USD

    1,2634
    +0,0012 (+0,10 %)
     

Seuls les Chinois ont le droit de mesurer la qualité de l'air chinois !


Le gouvernement chinois à demandé aux ambassades étrangères implantées sur son territoire de ne plus communiquer leurs propres données sur la qualité de l'air ambiant, rapporte l'agence Associated press.


La requête vise implicitement un fil Twitter de l'ambassade américaine s'intéressant à la pollution à Beijing, fil visiblement trop "populaire" aux yeux de la république du même nom.

Seul le gouvernement chinois est autorisé à mesurer et à publier des données sur la qualité de l'air, toute autre source de données étant susceptible de ne pas être suffisamment rigoureuse et standardisée, a ainsi indiqué le vice-ministre de l'environnement Wu Xiaoqing devant des journalistes.

Cette déclaration ferme tire sa source des mesures de la qualité de l'air de Beijing publiées toutes les heures par l'ambassade américaine depuis 2008 via un fil Twitter qui compte aujourd'hui plus de 19.000 abonnés (http://twitter.com/#!/BeijingAir). Et les consulats de Shanghai et Guangzhou font de même. Les autorités avaient déjà prostesté, quoique discrètement, contre cette pratique, mais semblent aujourd'hui hausser le ton.

Les mesures publiées par les Américains sont issues d'une seule station située dans l'enceinte de l'ambassade et les évaluations se fondent sur les standards de l'Agence américaine de la protection de l'environnement. De son côté, le gouvernement chinois dispose à Beijing de 27 stations de mesures qui qualifient toutes la qualité de l'air de "bonne". Ce n'est qu'au début de cette année qu'il a commencé à publier des mesures concernant les particules fines (mois de 2,5 micromètres de diamètre), poussé par les critiques internationales sur son manque de transparence.

L'existence d'une mesure alternative et moins favorable est forcément gênante pour le gouvernement qui la considère comme injuste. Le standard chinois "prend en compte notre stade de développement actuel", plaide Wu Xiaoqing. Il dénonce aussi la publication de données sur la qualité de l'air chinois par des diplomates étrangers comme contraire à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Comme en écho, un porte-parole du ministre des affaires étrangères a précisé lors d'une conférence de presse que ce n'était pas tant la mesure elle-même qui était gênante, mais sa publication.

En effet, certains chinois semblent avoir pris l'habitude de se référer à la mesure américaine de préférence à l'officielle. Richard Buangan, porte-parole de l'ambassade américaine de Beijin a qualifié de "non officielles" les mesures réalisées par les Américains, mesures destinées à veiller à "la santé des personnels consulaires", toujours selon Associated press. Est-ce là un moyen élégant de notifier aux Chinois que la publication des relevés va continuer. Quoi qu'il en soit, à l'heure où nous écrivons ces lignes, le fil Twitter de l'ambassade américaine continue fidèlement son gazouillis, la dernière mesure qualifiant l'air de Beijin de dangereux pour la santé (unhealthy). Il est vrai que le standard américain préconise un niveau de particules fines inférieur à 35 microgrammes par mètre cube d'air, tandis que le seuil de tolérance chinois est de 75 microgrammes. Une différence de standard qui pourrait bien dégénérer en incident diplomatique.

Emmanuel Schafroth

Lire aussi
Quand un journal communiste entre en Bourse
L'euro baisse : une bonne nouvelle... à relativiser
Pourquoi les sociétés sortent de la Bourse