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Onze ex-salariés de banques en justice dans le dossier Euribor

LONDRES (Reuters) - Six banquiers, dont deux Français, ont officiellement été inculpés lundi par la justice britannique d'association de malfaiteurs dans le but de manipuler l'Euribor, un taux interbancaire qui sert de référence pour fixer les taux et les prix de multiples produits financiers.

Cinq autres banquiers accusés dans ce dossier, quatre Allemands et un Français, ne se sont pas présentés lors de cette audience préliminaire devant un tribunal londonien.

Ce dossier impliquant 11 anciens salariés, de Deutsche Bank, de Barclays et de la Société générale, qui ont toutes trois refusé de s'exprimer sur le sujet lundi, est le quatrième ouvert en Grande-Bretagne pour manipulation présumée de taux depuis les premières procédures lancées par les autorités américaines en 2008.

L'avocate de l'un cinq accusés absents lundi devant le tribunal londonien a expliqué que son client n'avait aucune obligation de se présenter. Les représentants des quatre autres absents, dont le Français Stéphane Esper, un ex-employé de la Société générale, n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes d'explications de Reuters.

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Les six présents ont été libérés sous caution.

Représenté par Alexander Cameron, frère du Premier ministre britannique David Cameron, le Français Christian Bittar, considéré lorsqu'il était basé à Singapour comme l'un des teneurs de marché les plus rentables de Deutsche Bank, a dû verser un million de livres sterling (1,34 million d'euros). Aucun des cinq autres n'a dû payer plus de 150.000 livres.

La défense de Christian Bittar a dit qu'il contesterait les accusations à son encontre. Les avocats des cinq autres, dont le Français Philippe Moryoussef, ancien salarié de Barclays, ont refusé de s'exprimer ou n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.

Censé refléter le coût auquel les banques se prêtent les unes aux autres dans différentes monnaies et à diverses échéances, les taux comme l'Euribor ("Euro interbank offered rate") et le Libor ("London interbank offered rate") servent de référence pour environ 450.000 milliards de dollars de produits financiers.

Barclays, l'une des principales banques britanniques, a été la première à conclure un accord amiable dans ce dossier en 2012, reconnaissant alors que ses traders avaient tenté de fausser le Libor et l'Euribor entre 2005 et 2009. Elle a dû payer une amende de 450 millions de dollars (414 millions d'euros).

Depuis, 10 autres grandes institutions financières ont été sanctionnées en Europe et aux Etats-Unis pour leur rôle dans ce dossier, dont UBS, Lloyds Banking Group, JPMorgan et Citigroup.

L'amende la plus lourde, de 2,5 milliards de dollars, a été infligée à Deutsche Bank en avril dernier. La filiale londonienne de la première banque allemande a plaidé coupable de fraude informatique.

(Kirstin Ridley, Marc Angrand et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Juliette Rouillon)