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Le solaire est-il la première énergie propre ?

Après quelques nuages en 2011, la tendance reste au beau fixe pour le secteur du solaire, comme pour l'éolien ou les biocarburants. Mais qui sera le gagnant de la bataille de l'énergie propre ?

Au firmament des énergies renouvelables, le soleil n'a guère brillé l'an passé, du moins en apparence. Relativement peu médiatisée de ce côté-ci de l'Atlantique, la faillite du fabricant de Solyndra a fait grand bruit aux Etats-Unis, et pas seulement parce qu'elle s'est traduite par plus de 1.000 licenciements. Ce fabricant de panneaux solaires cylindriques, grand bénéficiaire du plan de relance du Président Obama en 2009, a en effet englouti dans sa chute plus de 500 millions de dollars d'argent public américain, en même temps que les sommes investies par une dizaine de fonds de capital risque. Il n'en fallait pas plus pour que les adversaires des énergies renouvelables et ceux d'Obama crient conjointement au loup, oubliant que les aides à ce secteur en plein développement ont infiniment plus de sens que celles, pourtant six fois plus importantes, apportées aux secteurs du pétrole, du gaz ou du charbon !

Des centrales solaires toujours plus nombreuses et plus compétitives

Or, il ne faudrait pas que Solyndra soit l'arbre qui cache la forêt des énergies vertes. D'ailleurs, selon les estimations du cabinet d'études spécialisé Clean Edge, l'énergie solaire photovoltaïque a connu une tendance forte en 2011, générant un chiffre d'affaires en croissance de 29%, à 91,6 milliards de dollars. En dix ans, le marché a été multiplié par plus de 30 ! Et ce n'est pas fini, car le rythme d'installations de nouvelles capacités de production a augmenté en 2011 : elles ont représenté une puissance supplémentaire de 26 gigawatts au niveau mondial l'an dernier, contre 15,6 gigawatts installés en 2010. Le mouvement est d'autant plus fort que, grâce à une baisse de plus de 50% du prix des panneaux et systèmes solaires entre 2007 et 2011, les coûts de production deviennent de plus en plus compétitifs... entre 0,14 et 0,23 dollar le kilowatt-heure.



Les biocarburants profitent du cours du pétrole

En 2009, le chiffre d'affaires généré par les installations solaires (36 milliards de dollars à l'échelle mondiale) restait inférieur à celui des biocarburants (44,9 milliards de dollars) et surtout de l'éolien (63,5 milliards de dollars). Deux ans plus tard, le soleil a pris le leadership (voir graphique). Définitivement ? Rien n'est moins sûr ! Car, chacun le sait, le problème majeur posé par le "mix" énergétique actuel de l'économie mondiale est le tarissement programmé des ressources pétrolières. Dans certains domaines, comme l'automobile, la substitution partielle ou totale du pétrole par l'électricité est aujourd'hui une réalité, les véhicules hybrides ou "tout électrique" se multipliant sur nos routes. Mais pour faire voler un avion, c'est autre chose !

And the (future) winner is...

En grande partie grâce au cours élevé du baril de pétrole (qui a été quasiment multiplié par trois depuis la fin 2008 !), le business des biocarburants a littéralement explosé en 2011 : +47%, à 83 milliards de dollars, toujours selon les chiffres de Clean Edge. Et selon les projections à 10 ans du cabinet, ce segment devrait reprendre la tête, avec un chiffre d'affaires 2021 estimé à 139 milliards de dollars, devant le solaire photovoltaïque et l'éolien, lesquels restent promis à une belle progression.
Une chose est sûre, le monde entier s'intéresse aux énergies renouvelables et la catastrophe de Fukushima n'a fait que conforter la tendance. L'Allemagne a annoncé envisager un arrêt du nucléaire pour 2022, ce qu'il faudra bien compenser, tandis que les financiers investissent massivement dans le secteur.  En 2011, 23% des investissements des sociétés de capital risque se sont focalisés sur les "clean tech", soit la bagatelle de 6,6 milliards de dollars. Et le vieux sioux de Wall Street, le célèbre et richissime Warren Buffett en personne, a investi la bagatelle de 2 milliards de dollars dans des projets solaires. Mais terminons par le plus étonnant : même les Emirats arabes unis projettent de produire des biocarburants, à partir de salicorne fertilisée par des excréments de crevettes. L'après-pétrole, ça commence maintenant !

Emmanuel Schafroth

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