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Le premier procès mondial sur l'Euribor fixé à septembre 2017

LONDRES (Reuters) - Six banquiers, dont deux Français, comparaîtront en justice à partir du 4 septembre 2017 après avoir été inculpés par la justice britannique d'association de malfaiteurs dans le but de manipuler l'Euribor, un taux interbancaire qui sert de référence pour fixer les taux et les prix de multiples produits financiers, entre 2005 et 2011.

La date a été fixée mercredi par un juge du tribunal de Southwark, à Londres, qui a aussi demandé au plaignant, le Serious Fraud Office (SFO), de dire le 18 mars ce qu'il comptait faire au sujet des cinq autres accusés, quatre Allemands et un Français, qui ne se sont pas présentés lundi lors de la mise officielle en inculpation.

Les 11 accusés étaient au moment des faits salariés de Deutsche Bank, de Barclays et de la Société générale.

Ce procès, qui devrait durer environ trois mois, sera le premier au monde concernant une manipulation présumée de l'Euribor.

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Parmi les six accusés présents, le Français Christian Bittar, considéré lorsqu'il était basé à Singapour comme l'un des teneurs de marché les plus rentables de Deutsche Bank, a dû verser lundi pour être relâché une caution d'un million de livres sterling (1,34 million d'euros) alors qu'aucun des cinq autres n'a dû payer plus de 150.000 livres.

La défense de Christian Bittar a dit qu'il contesterait les accusations à son encontre. Les avocats des cinq autres, dont le Français Philippe Moryoussef, ancien salarié de Barclays, ont refusé de s'exprimer ou n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.

Censé refléter le coût auquel les banques se prêtent les unes aux autres dans différentes monnaies et à diverses échéances, les taux comme l'Euribor ("Euro interbank offered rate") et le Libor ("London interbank offered rate") servent de référence pour quelque 450.000 milliards de dollars de produits financiers.

Barclays, l'une des principales banques britanniques, a été la première à conclure un accord amiable dans ce dossier en 2012, reconnaissant alors que certains de ses traders avaient tenté de fausser le Libor et l'Euribor entre 2005 et 2009. Elle a dû payer une amende de 450 millions de dollars (414 millions d'euros).

Depuis, 10 autres grandes institutions financières ont été sanctionnées en Europe et aux Etats-Unis pour leur rôle dans ce dossier, dont UBS, Lloyds Banking Group, JPMorgan et Citigroup.

L'amende la plus lourde, de 2,5 milliards de dollars, a été infligée à Deutsche Bank en avril dernier. La filiale londonienne de la première banque allemande a plaidé coupable de fraude informatique.

(Kirstin Ridley, Marc Angrand et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)