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La rentrée coûte cher... surtout pour les étudiants


Si les écoliers bénéficient cette année du sérieux coup de pouce de l'allocation de rentrée scolaire, les étudiants qui vont attaquer l'université cette année doivent faire face à un souci financier souvent crucial : comment se loger à moindre coût.


Après une manifestation, il y a toujours une différence notable entre les chiffres de fréquentation évalués par la police et ceux des organisateurs. C'est un peu la même histoire pour le coût de la rentrée scolaire. Le ministère de l'éducation évalue ainsi sa progression à 1,9% pour la rentrée 2012, soit un chiffre conforme à l'inflation.

Le prix des fournitures scolaires suit l'inflation... à peu près !


L'association Familles de France, qui fait pour la 28ème année sa propre enquête (elle a porté cette année sur 237 magasins répartis dans 39 départements) est un peu moins optimiste. Elle évalue à 2,9% la progression de la facture pour un élève entrant en classe de sixième, soit un coût total de 192,82 euros en moyenne, réparti entre papeterie (19% du total), fournitures diverses (52%) et vêtements nécessaires aux activités sportives à l'école (29%).
La hausse du prix des matières premières contribue à expliquer la hausse et, plus que jamais, Familles de France recommande implicitement de s'approvisionner dans les hypermarchés, notant un réel effort de leur part sur les prix de la papeterie et des vêtements, là où les magasins spécialisés en fournitures scolaires ont au contraire fortement augmenté les tarifs.

Le coût de la rentrée évolue avec l'âge des élèves

Certes, cette année, la revalorisation très significative (+25%) de l'allocation de rentrée scolaire va apporter un bol d'air à trois millions de familles. Pourtant, Familles de France pointe du doigt l'insuffisante prise en compte de l'âge de l'enfant dans le montant de l'allocation. Pour un jeune de 15 à 18 ans, la famille touchera 388,87 euros, soit seulement 9% de plus de ce qu'elle percevra pour un enfant entrant à l'école élémentaire. Or, conformément à l'adage qui veut que les petits enfants donnent à leurs parents de petits soucis et les grands enfants de grands soucis, le coût de la scolarité augmente en effet avec l'âge, ce qui se vérifie particulièrement pour les adolescents scolarisés en lycée professionnel. L'association recommande ainsi une plus forte progressivité de l'allocation, proposant qu'elle s'étale entre 165 euros pour les primaires et 400 euros pour les lycéens.

Le logement, principal foyer de coût des étudiants


Et une fois passé le cap du baccalauréat, tout se complique encore pour les familles modestes. Car la vie estudiantine, qui s'accompagne souvent d'un changement de ville, est génératrice d'un coût additionnel particulièrement lourd... celui du logement ! Et là, c'est l'inégalité géographique qui domine. Pour bénéficier d'un studio, un étudiant d'Île-de-France, de Nice, d'Aix-en-Provence ou de Toulouse devra en moyenne débourser 563 euros par mois, selon les statistiques du site location-etudiant.fr. Soit 43% de plus qu'un étudiant résidant à Poitiers, Rouen, Nantes, Bordeaux ou Strasbourg.

Sans surprise, Paris est plus que jamais la ville la plus chère. Comptez 673 euros pour un studio, soit une inflation de 3,9% en un an, venant après la progression de 6,1% déjà enregistrée entre 2010 et 2011. Et pour un deux-pièces, il faudra compter 1.121 euros en moyenne pour Paris, et tout de même 901 euros pour le reste de l'Île-de-France. Voilà un vrai casse-tête pour les étudiants, qui contribuent au business un peu douteux des "vendeurs de listes", ces vraies-fausses agences immobilières se contentant de monnayer auprès des jeunes à la quête d'un logement des listes de biens disponibles.

A côté des prix parisiens, Toulouse, grande ville étudiante du sud de la France, paraîtrait presque bon marché. Mais la rentrée universitaire 2012 s'annonce cependant sous le signe d'une vraie flambée des prix dans la ville rose : +11,9% pour les studios, à 489 euros en moyenne, et +9,2% pour les deux-pièces (581 euros). A l'inverse, les étudiants lyonnais ou bordelais pourront se loger pour un prix plus modéré que leurs prédécesseurs.

Emmanuel Schafroth

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