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La France attire-t-elle encore les entreprises étrangères ?


Chômage en hausse, croissance en baisse, ... Le contexte économique n'est guère réjouissant pour la vieille Europe, et la France semble marquée par une morosité particulière. Mais comment le monde extérieur nous voit-il d'un point de vue économique ? Le baromètre de l'attractivité Ernst & Young, fondé sur l'analyse des flux d'investissements étrangers vers un pays donné, cherche à apporter une réponse à ce sujet. Et le bilan français n'a finalement rien de honteux.



En 2011, 540 projets d'implantations d'entreprises étrangères ont vu le jour en France, soit 4% de moins qu'en 2010. Ce recul a une conséquence symbolique importante : la France a perdu la deuxième place européenne en nombre d'implantations étrangères, au bénéfice de l'Allemagne, le Royaume-Uni restant un leader intouchable, avec près de 30.000 emplois créés grâce aux projets internationaux en 2011 (contre 13.164 emplois en France). Mais le vrai talon d'Achille est ailleurs : il s'agit de la difficulté de la France à attirer des capitaux en provenance des pays émergents les plus en pointe, les fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Seuls 23 projets en provenance des BRIC ont été recensés en France en 2011, soit trois fois moins que pour l'Allemagne, champion européen en la matière, et à peine plus que la Belgique.

Mais l'étude d'Ernst & Young réserve aussi quelques surprises positives, notamment à ceux qui se lamentent de la désindustrialisation française. Car pour les investissements directs étrangers du secteur industriel, la France détient... la première place européenne ! Les 170 nouveaux projets annoncés en 2011 (contre 121 en Allemagne) représentent même une hausse de 19% par rapport à 2010. La France fait ainsi très bonne figure dans des secteurs de pointe comme le logiciel (61 projets en 2011) ou plus traditionnels comme l'agro-alimentaire, la transformation de métaux et même la construction automobile. Non, l'industrie française n'est pas morte et 68% des investisseurs étrangers interrogés par Ernst & Young estiment même une réindustrialisation possible de notre pays dans le monde actuel.

Des nouveaux défis pour la France

Autre surprise : 75% des sondés se disent confiants dans la capacité de la France à faire face à la crise et 70% estiment que la France est un lieu d'implantation adapté pour leur entreprise. Un chiffre pas si mauvais et qui reste relativement stable dans le temps, bien que les investisseurs étrangers soulignent toujours les coûts trop élevés dans notre pays. Reste à relever quelques défis importants pour l'avenir, à commencer par celui de l'innovation. Si la France reste la deuxième destination européenne de projets dans le domaine de la recherche-développement, les clignotants sont à l'orange, avec une nette baisse des nouveaux projets d'origine étrangère (29 en 2011, contre 45 en 2010). Sans doute notre pays doit-il aussi se montrer plus conquérant et cultiver son image à l'extérieur. Dans ce domaine, Pierre Tapie, président de la conférence des Grandes écoles, propose sa solution : tripler le nombre d'étudiants étrangers en France. Dans l'hypothèse de l'accueil de 50.000 étudiants supplémentaires chaque année, dont 80% payeraient leurs études, il avance ainsi le chiffre assez impressionnants de 5 milliards d'euros de retombées économiques directes au bout de 10 ans. Mais surtout, il conçoit cette proposition comme un moyen de "fabriquer des francophiles" à travers la planète et de créer ainsi une solidarité culturelle qui trouvera aussi sa traduction dans les échanges économiques.

Emmanuel Schafroth

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