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Jeux vidéos : les français ont le vent en poupe

Le secteur des jeux vidéos souffre actuellement, mais certains acteurs lui promettent des lendemains plus radieux. Bonne nouvelle, la France a quelques atouts de poids

jeux-videos

On ne peut pas dire que les acteurs du jeu vidéo soient tous en pleine forme. "Le jeu vidéo est en crise et les sociétés affectées ne sont pas des moindres : Gameforge, BigPoint, Zynga, mais aussi THQ, Sega ou Turbine, pour ne nommer que ceux-ci", rappelle Laurent Michaud, spécialiste du secteur au cabinet d'étude IDATE.

Les raisons de la crise

Les causes du marasme sont diverses. Tout d'abord, le développement rapide des smartphones et autres tablettes change structurellement la donne. Ces nouveaux supports attirent certes de nouveaux consommateurs vers les jeux vidéos, mais aussi de nouveaux concurrents qui s'installent parfois très rapidement dans le paysage. Arrivé dans le jeu mi-2011, le petit studio britannique BossAlien enregistre ainsi un chiffre d'affaires de 12 millions de dollars par mois avec son jeu de voitures CSR Racing. Ces jeunes pousses, pour se faire connaître, lancent souvent des jeux en version gratuite, ce qui a des effets négatifs sur le marché global.

Autre point important de la crise actuelle, les ventes de consoles de jeu ont reculé de 20% en 2012 au niveau mondial, ce qui se traduit évidemment par de moindres ventes de jeu.

Ce facteur est fort bien connu dans l'industrie du jeu, dont les cycles sont assez violents, car il intervient à chaque période de transition entre deux générations de consoles. Précisément, après le point bas marqué en 2012 (32,6 millions de consoles vendues dans le monde), ce marché s'oriente, selon IDATE, vers une nouvelle phase de croissance et devrait atteindre les 53 millions d'unités vendues en 2016. A cette échéance, la Wii U de Nintendo, écoulée a un peu plus de 3 millions d'exemplaires en 2012, année de sa sortie, devrait dépasser les 20 millions de ventes et être la première console du marché, devant la PS4 de Sony, prévue pour 2014, et la Xbox Next de Microsoft, attendue en fin d'année.

La France en position de leader mondial

Le marché du jeu vidéo, toujours selon IDATE, devrait croître d'environ 50% entre 2012 et 2016, pour atteindre 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires (79 milliards en incluant les consoles). Cocorico ! La France peut s'enorgueillir d'avoir quelques acteurs de poids dans ce secteur plein de promesses, à commencer par le numéro un mondial. Si Activision Blizzard est coté à New-York, la société est en effet détenue à 62% par le groupe Vivendi. Elle a affiché en 2012 un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 4,8 milliards de dollars, devançant nettement Electronic Arts, qui s'attend au mieux à 3,8 milliards sur l'exercice 2012/2013. Surtout, Activision Blizzard peut s'enorgueillir d'une rentabilité très supérieure à la concurrence, avec plus de 1,1 milliard de dollars de bénéfice net. La force du groupe est de disposer de quelques marques très fortes, comme Skylanders, qui a déjà généré plus d'un milliard de dollars de ventes. Surtout, un tiers du chiffre d'affaires provient de jeux directement distribués en ligne, dont le célèbre World of Warcraft, qui compte 9,6 millions d'abonnés dans le monde. A cette échelle, ce modèle économique est extrêmement rentable, car il ne nécessite plus de rétrocéder une partie du chiffre d'affaires au réseau de distribution.

Ubisoft et Gameloft : deux sociétés cousines

Son QG est peut-être situé à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, mais plus de la moitié des ventes de jeux d'Ubisoft (Assassin's Creed, Far Cry, Lapins Crétins) proviennent d'Amérique du nord. Essentiellement présente dans le jeu sur consoles, la société commence à se développer fortement dans le jeu en ligne, qui a représenté 7% des ventes au quatrième trimestre de l'année civile 2012. Sur l'exercice achevé 2012/2013, le chiffre d'affaires est attendu à au moins 1,24 milliards d'euros, soit une progression de 17% en un an. Un des frères d'Yves Guillemot, PDG d'Ubisoft, s'appelle Michel et lui aussi dirige une société de jeux vidéo. Bienvenue chez Gameloft, qui s'est fait très tôt une spécialité des jeux sur téléphones mobiles et maintenant sur tablettes. La société est arrivée au seuil de rentabilité en 2009 et son activité ne cesse de croître, en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Asie... Le chiffre d'affaires a touché un nouveau record en 2012, à 208 millions d'euros (+27%). Voila encore une petites société française qui exporte... et qui investit. La moitié du chiffre d'affaires est consacrée à la recherche-développement !



Emmanuel Schafroth



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