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Isabel dos Santos promet plus de transparence chez Sonangol

par Ed Cropley

LUANDA (Reuters) - Sonangol, la compagnie pétrolière nationale de l'Angola, va se recentrer exclusivement sur les hydrocarbures en scindant ses actifs non stratégiques dans un fonds séparé, a déclaré jeudi sa nouvelle directrice générale Isabel dos Santos.

Dans sa première interview depuis sa nomination la semaine dernière, la fille du président angolais Jose Eduardo dos Santos promet plus de transparence et d'efficience dans le groupe fondé il y a 40 ans.

"Nous sommes très attachés à la transparence. Nous sommes déterminés à améliorer les bénéfices de Sonangol et à améliorer notre organisation", a-t-elle dit à Reuters dans le restaurant d'entreprise au siège de la compagnie à Luanda.

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Isabel dos Santos, âgée de 43 ans, est selon le magazine Forbes la femme la plus riche d'Afrique grâce aux participations nombreuses qu'elle détient dans des sociétés angolaises et portugaises, notamment dans les secteurs bancaire, des télécoms, des médias et de l'énergie.

Elle a assuré que sa nomination à la tête de Sonangol, après la révocation surprise du conseil d'administration la semaine dernière, était due uniquement à ses compétences et à son expérience des affaires et non à ses liens familiaux.

Certains analystes y ont vu le signe que le président dos Santos, au pouvoir depuis 36 ans, cherche à placer des proches à des postes clés de l'économie avant son départ annoncé pour 2018.

"Cela n'a rien à voir avec la politique", a dit la nouvelle directrice générale. "J'ai été amenée dans ce projet à cause de mon expérience du secteur privé."

Elle a confirmé que Sonangol serait scindée en trois unités, la première regroupant ses opérations pétrolières, la seconde en charge de la logistique et la troisième responsable de la gestion des concessions internationales.

DE MEILLEURES RELATIONS AVEC TOTAL, CHEVRON, BP

Comme ses concurrentes, la compagnie angolaise a souffert de la baisse des prix du pétrole depuis la mi-2014 et sa nouvelle dirigeante entend redresser ses marges en baissant les coûts de production, par exemple en partageant avec d'autres opérateurs des infrastructures de transport.

Les activités autres de la compagnie, dans la santé, la finance ou le logement, seront scindées dans un fonds distinct.

Ces activités, a noté Isabel dos Santos, datent de la période de la guerre civile, dont la fin en 2002 a permis à l'économie de se redresser. "Beaucoup d'entreprises sont apparues, il y a un secteur bancaire en plein essor, le marché immobilier se porte bien comme en atteste tous les chantiers en cours. Sonangol peut donc prendre un peu de distance avec tous ces domaines qui ne sont pas stratégiques pour le groupe."

L'Angola est actuellement le premier producteur pétrolier d'Afrique du fait des tensions et violences qui perturbent la production dans la région du delta du Niger.

Les exportations pétrolières de l'Angola représentent 95% des réserves en devises étrangères du pays.

Cette position stratégique a valu à Sonangol des accusations de gestion opaque et de corruption, en dépit de la "tolérance zéro" promise par le président dos Santos.

Sa fille dit vouloir un changement de culture au sein de l'entreprise, qui passera notamment par une amélioration des relations avec les grandes "majors" internationales présentes dans le pays, comme Chevron, Total ou BP, mais aussi par une organisation plus simple.

La nouvelle patronne tient ainsi à déjeuner à la cantine, et à y donner sa première interview. "Nous formons une équipe, peu importe qu'on soit tout en haut, en bas ou au milieu", dit-elle.

(Véronique Tison pour le service français)