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Comment éviter de tomber dans les griffes du prochain Madoff ?

Acheter des produits financiers auprès d'un intermédiaire indépendant... pourquoi pas ? Mais quelques précautions sont à prendre pour éviter de confier votre argent à un escroc.

Comment répérer les escrocs

Si les banques conservent une part prépondérante dans la distribution de produits financiers, les distributeurs indépendants se multiplient. Fin 2012, le cabinet Apredia recensait ainsi 2.841 cabinets de conseil en gestion de patrimoine indépendants, un chiffre en progression de plus de 10% en un an. Des professionnels souvent expérimentés dont les compétences n'ont rien à envier à celles des réseaux bancaires. Mais pour le particulier peu averti des choses financières, le risque est de voir se présenter à sa porte non pas un de ces intermédiaires dûment enregistrés, mais... un escroc ! De tels cas sont heureusement assez rares, mais on se souvient de l'arrestation fin 2011 en Indre-et-Loire d'une certaine Sylviane Hamon, ex-conseillère municipale de la commune de Benais, accusée d'abus de confiance et pratique illégale de la profession de banquier, une femme qui a été surnommée la "Madoff en jupons" par référence au célèbre escroc américain, condamné en 2009  à... 150 ans de prison.

Bien identifier les parties prenantes d'un contrat

Comment se prémunir contre de tels personnages ? Tout d'abord, il faut bien comprendre le produit financier que l'on cherche à vous vendre. En France, il prend généralement la forme d'un contrat d'assurance-vie (qui est donc passé avec un assureur) et au sein duquel sont proposés des "unités de comptes", autrement dit des sicav ou fonds communs de placement gérés par une société de gestion de portefeuille. Il est essentiel que la personne qui vous sollicite soit en mesure de vous communiquer les noms de ces intermédiaires. Et elle doit pouvoir vous expliquer sous quel statut elle intervient, celui de courtier indépendant travaillant pour une compagnie d'assurance, ou celui de conseiller en investissements financiers (CIF). Dans tous les cas, elle doit être répertoriée auprès de L'Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance (ORIAS), ce que vous pouvez vérifier en ligne.

Ne pas croire au Père Noël

En ces temps où la confiance envers le système financier vacille et où les taux d'intérêts de produits comme les obligation est réduit à la portion congrue, il faut aussi se méfier comme de la peste des promesses miraculeuses. A coup sûr, la personne qui vous promet un placement à 10% sans risques est un escroc. Promettre des intérêts élevés (et commencer à les verser) est même la base de la plus courante des escroqueries: la chaîne de Ponzi, nommée d'après Charles Ponzi, qui l'avait mise en pratique dans les années 1920. En résumé, l'escroc réussit à convaincre quelques clients et leur verse les premiers intérêts, ce qui entame le capital mais crédibilise le "produit" et attire de nouvelles souscriptions. La préface du récent ouvrage "Votre épargne est-elle en sécurité ?", de Philippe Alliaume, rappelle un principe de base utilisé par les escrocs : faire croire à son interlocuteur qu'on en sait plus que lui et qu'il est incapable de comprendre pour éluder les questions. Et l'auteur de rappeler un principe simple : "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Si votre conseiller s'avère incapable de vous expliquer ce qu'il vous vend de manière compréhensible par vous, il n'est pas en train de vous conseiller, mais de vous endormir."

Les questions que vous vous posez sont toujours bonnes

Autre conseil donné par Philippe Alliaume : ne pas hésiter à demander des détails à la personne qui vous démarche sur son activité, comme la manière dont elle est rémunérée ou le nombre de clients dont elle s'occupe. Ce sont autant de détails qui permettent de cerner votre interlocuteur et toute esquive doit être considérée comme suspecte. Et partez toujours du principe que si vous vous posez une question, elle est légitime !Enfin, cela peut sembler évident, mais un chèque que vous remettez à votre intermédiaire doit généralement être libellé au nom de la compagnie d'assurance, non à celui de la personne qui vous sollicite (et surtout pas laissé en blanc). Toute insistance de votre conseiller pour vous faire faire autrement mérite une vérification auprès de la compagnie. Laisser parler son bon sens et ne pas croire aux produits miraculeux... éviter les escrocs n'est finalement pas si compliqué ! Il faut juste aborder les choses avec sérénité, ce qui n'est pas toujours le cas des Français avec l'argent.

Emmanuel Schafroth

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Les plus grands scandales financiers de l'Histoire

Pour en savoir plus :"Votre épargne est-elle en sécurité ?", de Philippe Alliaume(éditions Eyrolles, 2013)